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UNE FEMME DEVIENT PRÉSIDENTE DU GABON ET LE VICE-PRÉSIDENT TIENT LE CONSEIL DES MINISTRES

Pas une seule photo pour prouver qu’Ali Bongo est toujours en vie. Des communiqués de la présidence confus tantôt rassurants ou inquiétants sur l’état de santé du chef d’État gabonais laissent planer le doute. L’opposition parle de la rétention de l’information, de la manipulation, voire d’un  » mensonge d’État « .

Et voici qu’on apprend que la présidente du Sénat a été désignée nuitamment pour assurer l’intérim du président de la république du Gabon. La décision a été prise mercredi soir par les 9 juges de la Cour constitutionnelle qui ont statué conformément aux articles 13 et 16 de la loi fondamentale.

Madame Lucie Milebou  Aubusson épouse Mboussou, médecin ophtalmo, âgée de 61 ans, est à la tête du sénat depuis février 2015.
Le Chef de l’Etat par intérim prêtera serment avant sa prise de fonction au Palais de la rénovation. L’information a été balancée par BBC. Mais quelques heures après, c’est le site La Libreville qui dément et traite la dépêche de fake news. Le Conseil Constitutionnel a plutôt donné autorisation au vice -Président Pierre Claver Mengaga de présider le tout premier conseil des ministres qui ne s’est plus tenu depuis qu’Ali Bongo a disparu des radars.

C’est donc la confusion au Gabon comme lors de la mort d’Omar Bongo qui a été suivie de démentis et de faux communiqués de la présidence de la république, le temps de préparer la succession.

  Ali Bongo Ondimba, en voyage sur l’Arabie Saoudite, avait été annoncé mort sur les réseaux sociaux . Mais, le porte-parole de la présidence de la République gabonaise avait démenti en précisant que le Président de la République du Gabon, avait  eu un simple malaise, mercredi 24 octobre 2018, lors de son séjour à Ryad, et se portait déjà très bien.Mais selon des informations publiées par l’agence mondiale Reuters, Ali Bongo avait  été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Une information confirmée à cette agence par une source médicale et une autre diplomatique. Une version qui contraste avec celle encore répétée par le porte-parole de la Présidence de la République gabonaise, Ike Ngouoni Aïla Oyouomi, conseiller spécial chargé de la communication présidentielle qui soutenait qu’Ali Bongo avait été hospitalisé pour une simple  » fatigue légère  » découlant de son intense activité.

Selon un communiqué publié par la présidence gabonaise dimanche, l’état de santé du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre en Arabie saoudite des suites de « malaise et vertiges persistants » s’est sensiblement amélioré. Mais toujours pas de photo ou de vidéo. Est-il vraiment toujours vivant? Si oui, aura-t-il encore les capacités physiques et intellectuelles pour diriger? Quelle sera sa durée d’indisponibilité? Qui dirige le pays au moment où il y a vacance du pouvoir?

 

Le fils aîné, successeur de Omar Bongo au pouvoir a sombré dans un coma profond dont il attend de se réveiller.

Selon La Lettre du Continent du 31 octobre 2018, Ali Bongo a été victime d’un œdème cérébral qui a entrainé son « évanouissement » le 24 octobre dernier, dès son arrivée à Ryad, la capitale de l’Arabie Saoudite.Il s’est effondré dans la soirée et a été admis d’urgence au service de neurologie du King Faisal hospital où il est placé sous sommeil artificiel, ce qui veut dire qu’il est dans le coma, donc inconscient. Il ne peut donc pas diriger le Gabon étant endormi depuis bientôt trois semaines. Et même s’il s’en sort, il faudrait une longue période de rééducation.

Pendant ce temps, c’est le frère du chef d’État gabonais , le colonel Frédéric Bongo, qui veille sur les questions sécuritaires, alors que le directeur de cabinet de la Présidence, Brice Laccruche Alihanga, qui sécurise les Finances de l’Etat et gère les volets politiques en accord avec le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet.

Par ailleurs, on a constaté des mouvements de l’armée en direction de Port-Gentil .  Selon certaines indiscrétions, leur présence pourrait être liée aux dispositions prises par le gouvernement devant les risques de soulèvement de la population , suite à l’éventuelle confiscation du pouvoir par des proches d’Ali Bongo, que d’aucuns présentent comme mourant ou déjà mort.

En septembre  2009, la même armée acquise au clan Bongo, avait  massacré 82 civils à Port-Gentil qui est le principal bastion de l’opposition et fief de Jean Ping, l’eau continue à réclamer sa victoire de l’élection présidentielle du 27 août 2016. La ville est souvent le théâtre des manifestations populaires de grande envergure à la suire des putschs récurrents perpétrés par le régime en place. En tout cas, la sérénité et la vérité ont disparu du Gabon où tout peut basculer.

 

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