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LES ÉTATS-UNIS NE RECONNAISSENT PAS LA VICTOIRE DE PAUL BIYA

Déclaré vainqueur avec 71, 28% de suffrages par le Conseil Constitutionnel, Paul Biya vient de subir sa première douche froide sur le plan diplomatique. Les États-Unis ont refusé de reconnaître sa victoire. Le communiqué du Département d’État américain est laconique et note des irrégularités et fraudes qui ont émaillé le scrutin et invite les parties à régler le contentieux électoral.

《Les États-Unis félicitent le peuple camerounais pour la majorité du 7 octobre. Nous invitons toutes les parties à respecter l’état de droit, à régler pacifiquement tout différend par les voies légales et à éviter les discours de haine.

Nous nous félicitons de l’amélioration démontrable de la Commission électorale camerounaise par rapport aux élections de 2011, mais un certain nombre d’irrégularités ont été commises avant, pendant et après les élections du 7 octobre. Ces irrégularités peuvent ne pas avoir été affectées ou réellement libres et justes. Nous félicitons la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour sa déclaration préliminaire, notamment selon laquelle « le cadre actuel doit être renforcé afin de préserver les principes démocratiques de la séparation des pouvoirs, de l’équité, de l’indépendance et de l’impartialité ».

En clair, les États-Unis confirment les griefs de Maurice Kamto selo qu’il y a eu des irrégularités, et que les principes démocratiques n’ont pas été respectés en matière d’équité, d’indépendance et d’impartialité d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel.

Bien plus, les États-Unis sont toujours en désaccord avec le régime Biya qui entend résoudre le problème des régions anglophones par les armes. 《 Àl’issue du conflit qui touche les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, il convient de s’attacher à résoudre les différends par le biais d’un dialogue pacifique et de permettre l’accès aux travailleurs de l’aide humanitaire》, déclare le Département d’État américain. Pas l’once de félicitations à Paul Biya.

Après avoir refusé de recevoir Paul Biya lors de la réception offerte à l’honneur des chefs d’État africains en marge de l’assemblée générale de l’ONU, Donald Trump avait  refusé de donner des visas d’entrée aux joueurs de l’équipe nationale militaire qui voulaient y participer à la coupe du monde de football militaire féminin. Suite aux vœux du 20 mai de l’ambassadeur américain à Yaoundé, Peter Henry Barlerin dans lequel il suggérait à Biya de penser à prendre sa retraite , Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement, avait défié les USA, tout comme un bouffon  de la scène politico-comique du nom de Banda Kani avait menacé de mort l’ambassadeur.

L’Etat d’Israël allié de Donald Trump avait aussi  refusé son accréditation  d’ambassadeur à Jean-Pierre Biyiti Bi Essam, ancien ministre des postes et l’un des voleurs de l’Etat camerounais protégé par Paul Biya.

Depuis la proclamation de sa victoire par le Conseil Constitutionnel dont lui-même a nommé tous les membres, Paul Biya n’a toujours pas reçu les félicitations des grandes puissances. Et les États-Unis viennent de valider la contestation. Un très mauvais signal pour le régime de Yaoundé.

 

 

 

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