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SIMONE GBAGBO CANDIDATE À LA PRÉSIDENCE EN CÔTE D’IVOIRE

Ça se rapproche pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Mais le régime d’Alassane Ouattara fait tout pour empêcher Laurent Gbagbo de se porter candidat en le maintenant à la CPI. Les avocats de la Côte d’Ivoire ont demandé l’autorisation de participer à la procédure d’appel en cours, annonçant qu’ils s’opposent à la levée des conditions imposées par la CPI à l’encontre de Laurent Gbagbo.

L’ancien président ivoirien accuse la Cour de violer ses droits, notamment en l’empêchant de participer à la vie politique de son pays dont la campagne pour l’élection présidentielle de décembre 2020. À moins que les juges n’acceptent de lever ces conditions, l’ancien président ivoirien est tenu de demeurer à Bruxelles et ne peut ni s’exprimer librement, ni se rendre en Côte d’Ivoire pour poser sa candidature à l’élection présidentielle  jusqu’à la fin de la procédure d’appel, intentée par la procureure.

Ce n’est pas la première fois que les avocats de la Côte d’Ivoire demandent à intervenir dans la procédure en cours, mais ils ont toujours été déboutés. Cette fois, et même si les juges devaient rejeter leur demande de plaider sur cette question, les autorités auront clairement fait savoir à la Cour, et à l’ex-chef d’État , qu’il  n’est pour l’heure pas le bienvenu en Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo qui attend donc que son sort soit fixé par la CPI le 6 février , a décidé d’anticiper et de rassembler ses troupes pour  jouer la carte du rapprochement, de l’apaisement et la réconciliation au sein de son propre camp, déchiré entre trois principales tendances qui se disputent le leadership du FPI : il s’agit des tendances Affi N’guessan (FPI officiel), Laurent Gbagbo (ou « Gbagbo ou rien ») et Simone Gbagbo.

Après avoir posé les bases d’un rapprochement, mieux, d’une possible alliance électorale avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) de l’ancien chef de l’Etat Henri Konan Bédié qu’il a également rencontré, le 29 juillet à Bruxelles, Gbagbo veut un FPI fort avant les échéances électorales. Peu importe qu’il soit le candidat du parti ou pas. Car quoi qu’il en soit, son implication personnelle aura une influence sur la mobilisation des Ivoiriens qui se reconnaissent en lui.

Selon les sources proches du parti, l’épouse de l’ancien chef d’État a décidé de lancer dans la conquête du fauteuil présidentiel et l’a déjà fait savoir. Elle est contre le boycott au cas où son époux est disqualifié de la course.

« Nous devons suivre Laurent Gbagbo parce que nous partageons sa vision et non pour des raisons personnelles, car celles-ci sont fragiles. Dans le combat que nous menons, Gbagbo Laurent doit être le centre de nos revendications, parce qu’il est la tête qui nous représente. (…) S’il n’est pas là, notre vision est tuée. Mais notre vision, ce n’est pas Gbagbo Laurent. Notre vision, c’est la Côte d’Ivoire nouvelle. Le jour où Gbagbo Laurent ne sera plus là, notre vision ne doit pas mourir. »
C’est un ballon d’essai pour le moins osé qu’avait déjà  lancé Simone Gbagbo, samedi 30 novembre 2019, face à une salle totalement acquise à l’ancien président ivoirien.

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