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LAURENT GBAGBO CLOUE ALASSANE OUATTARA ET KONAN BÉDIÉ

Il y a trois jours, la Commission électorale indépendante rejetait  les demandes de recours de l’ancien chef d’État Laurent  Gbagbo et de l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. La Commission électorale indépendante avait rendu sa décision dans le contentieux des listes électorales. 11 000 personnes avaient déposé des recours, constatant des erreurs dans leur inscription, ou tout simplement leur absence des listes.

Laurent Gbagbo (FPI et ancien président) et Guillaume Soro (GPS et candidat à la présidentielle d’octobre prochain), exclus des listes, ont vu les demandes de recours à leur sujet rejetées. Leurs soutiens avaient  trois jours pour contester cette décision devant le tribunal de leur localité, Ferkéssédougou pour Guillaume Soro, Angré pour Laurent Gbabgo. Les juges qui ont déjà été saisis  auront ensuite cinq jours pour statuer. Et même si on sait que la justice ivoirienne n’est pas indépendante, le FPI et GPS ont d’ores et déjà annoncé qu’ils utiliseraient tous les autres moyens de recours légaux pour s’opposer à ces retraits des listes électorales.

Déporté de Côte d’Ivoire et jeté en prison à la Haye, l’ex-président ivoirien n’a toujours pas reçu son passeport et l’autorisation de rejoindre son pays, malgré la main tendue à Alassane Ouattara pour la réconciliation. Lui qui avait permis à Alassane Ouattara de retourner en Côte d’Ivoire et de se porter candidat à l’élection présidentielle, se retrouve maintenant privé de pension allouée aux anciens chefs d’État, interdit de son pays, exclu des listes électorales.

« Pendant 10 ans, j’ai payé chaque mois 30 millions au couple Bédié et 8 millions à Ouattara (…..) Ouattara a parfois déclaré dans des interviews que j’étais pour lui, plus qu’un ami, un frère ! Je ne crois pas.

J’ai fait en sorte qu’il puisse rentrer en Côte d’Ivoire quand il était sous un mandat d’arrêt international. J’ai ensuite pris des dispositions pour qu’il puisse se présenter à l’élection de 2010 , alors que la constitution,qu’il avait lui même votée en 2000, le lui interdisait.

Je n’ai jamais bloqué sa pension. Pendant les 10 années où j’ai été au pouvoir, j’ai continué à lui faire payer ses 8 millions de fcfa au titre de son ancien poste de premier ministre et de la même façon, Mr Bédié et son épouse, qui avaient été président et première Dame, ont reçu pendant 10 ans lui 22 millions et elle 8 millions mensuel.
Les gens pouvaient sortir et rentrer en Côte d’Ivoire sans être inquiétés. Personne n’était contraint à l’exil pour ses opinions politiques.

Je rappelle ces choses parce que la côte d’Ivoire à besoin de paix qui passe par une réconciliation vraie et cette réconciliation passe par le rassemblement de toutes les filles, de tous les fils de la côte d’Ivoire, qui est nôtre seule et unique patrie .(….. ) », répète Laurent Gbagbo. Comme quoi,  » tu sors le chien du trou, il te mord ».

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