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LA CEDEAO TREMBLE DÉJÀ POUR LE CHAOS EN CÔTE D’IVOIRE

Après le show de son investiture au stade Houphouët Boigny samedi et la promesse de remporter l’élection présidentielle par KO, Alassane Ouattara a soufflé sur les braises. La Côte d’Ivoire bouillonne de partout comme une marmite posée au feu et prête à exploser.

Si souvent paisible, le fief du Premier ministre  décédé Amadou Gon Coulibaly était en ébullition  dimanche 23 août 2020 contre un 3e mandat  du président Alassane Ouattara. Après Ferkessedougou et Seguela, c’est la troisième ville du Nord à se dresser contre la candidature du chef de l’Etat ivoirien.

Des responsables du GPS de Guillaume Soro ont été mis aux arrêts suite à cette marche pacifique tandis que les militants du RHDP, partisans d’ADO ont marché sans être inquiétés.Au même moment, de violents affrontements avaient lieu dans la ville de Divo causant au moins 4 morts et faisant d’énormes dégâts matériels, selon une source jointe sur place.

A Bonoua, la tension était également au sommet avec des affrontements interetheniques entre autochtones et allogènes. Chose très inquiétante, de violents affrontements ont eu lieu entre personnes d’ethnie djoula (musulmans) proches d’Alassane Ouattara, a-t-on appris.

En effet, le quartier djoulabougou était à feu et à sang. Les djoula entre eux se découpaient à la machette. Ceux d’origine ivoirienne reprochent aux djoula de la Cedeao (Burkinabé, Maliens, Nigeriens, Guinéens, etc…) de s’attaquer aux militants de l’opposition sur instruction du pouvoir, mettant la vie de toute la communauté musulmane en danger.

Des renforts venus d’Abidjan et une médiation des autorités militaires a permis de ramener le calme même si la tension est toujours palpable .
A Fresco, la mairie a été vandalisée dans la nuit de dimanche par des microbes armés, la mettant sans dessus dessous.

Face à ces prémices qui annoncent le chaos à l’approche de la présidentielle et probablement une crise post-électorale semblable à celle qui a provoqué 3000 morts en 2010, la CEDEAO est sortie de son silence et a publié un communiqué dont voici l’intégralité :

« COMMUNIQUE

La Commission de la CEDEAO suit l’évolution de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, dans la perspective de l’élection présidentielle prévue pour le 31 octobre.

A ce propos, la Commission de la CEDEAO est vivement préoccupée par les événements violents qui ont eu lieu depuis quelques jours et dont ceux qui se sont déroulés à Bonoua et à Divo dans la journée du 21 août 2020, ont même conduit à l’instauration d’un couvre-feu dans ces deux localités.

Elle présente ses condoléances aux familles des personnes décédées lors de ces événements, souhaite un rapide rétablissement aux blessés et exprime sa solidarité aux autres victimes des violences.

La Commission de la CEDEAO exhorte tous les acteurs politiques ivoiriens à éviter les violences et à recourir au dialogue et aux voies de droit pour résoudre tous leurs différends.

Elle les invite à faire preuve de retenue en toutes circonstances et à demander à leurs partisans et sympathisants à faire de même, de manière à favoriser la création d’un environnement propice à une élection présidentielle apaisée et crédible.

La Commission de la CEDEAO réitère son engagement à poursuivre son accompagnement et son soutien au Peuple et au Gouvernement ivoiriens face au défi qu’ils doivent relever le 31 octobre 2020.

La Commission »

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