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LIBERTÉ D’EXPRESSION: ATTENTION PATRON TALON

L’administration Talon serre les boulons de la communication , de la liberté d’expresion et multiplie les sanctions. La démocratie glisse à reculons. Une situation qui commence à préoccuper Reporters Sans Frontières qui lance un signal d’alarme et dénonce 《une sanction infondée et disproportionnée après la suspension, mercredi 23 mai, de La Nouvelle Tribune, quotidien réputé proche de l’opposition, pour une série de propos jugés injurieux et outrageants à l’égard du chef de l’Etat》.

Déjà en décembre 2016, la HAAC qui est supposée réguler la communication au Bénin , avait ordonné la fermeture de quatre médias  audiovisuels reconnus proches de l’opposition. Depuis, trois d’entre eux ont pu rouvrir, mais Sikka TV qui appartient à Sébastien Ajavon, principal opposant au chef de l’État, est toujours privée d’antenne malgré une décision de justice de mai 2017 ordonnant sa réouverture. Adam Boni Tessi était déjà le président de la HAAC à l’époque. Il avait lui-même été condamné à une amende de 76 000 euros de dommages et intérêts.

Nous vous proposons un extrait du billet d’humeur d’une voix qui s’élève:

《Ça crève les yeux ! La presse libre et indépendante n’existe plus dans le Bénin de la rupture ! Reporters sans frontières (RSF) a crevé l’abcès dans son dernier rapport sur l’état du 4ème pouvoir. L’agence de renommée mondiale qui n’a plus rien à prouver en matière d’objectivité de ses résultats n’y est pas allée de main morte. Après avoir flanqué une piètre 84ème place au Bénin, elle s’explique avec un commentaire au titre assez évocateur:«Benin:Une télévision d’Etat contrôlée par le pouvoir.»
Même si dans un élan de diversion, Léandre Houngbedji, le désormais Directeur de la propagande d’État est venu s’essayer à la défense de son chef Patrice Talon visiblement mis à mal ; allant dans son argumentaire boiteux jusqu’à remettre en cause les résultats de RSF, le constat est bien là. La presse de service public est réquisitionnée pour usage exclusif du pouvoir (les activités de l’opposition ne sont pas couvertes); la presse privée quant à elle est censurée, harcelée, attaquée et traquée par tous les moyens (assignation, brouillage, fermeture).

Ayant réussi à semer la terreur dans l’environnement médiatique conventionnel (presse écrite, radio, télévision) , le gouvernement prédateur des libertés s’est attaqué à la presse 2.0. Quoi de plus normal ? Pendant que le plan d’assassinat de ses aînés s’executait, c’est elle qui a pris l’avant garde du combat pour la manifestation de la vérité. Il fallait donc s’en débarasser au plus tôt ! Ils se mirent à menacer les organes d’information en ligne (Benin Web TV, journal les pharaons…), à les traiter d’illicites, d’informels, etc. Leur dernière trouvaille: le code du numérique. C’est le jocker ! L’instrument qui permettra de traîner devant les tribunaux les promoteurs des sites d’informations ou tout individu qui osera émettre via l’outil informatique des opinions contraires aux leurs.

Reporters sans frontières n’a donc pas menti. Talon et les siens contrôlent la presse béninoise. La liberté de la presse et de manière générale, la liberté d’expression est embrigadée. C’est un échec pour la démocratie ! C’est bien triste pour un pays qui était cité comme exemple en matière de respect des règles régissant cette forme d’État.

Le Bénin exige que sa presse soit libérée. Le mot d’ordre est simple: Talon, libère notre presse!

Comlan Hugues Sossoukpè》.

La balle est dans le camp de Talon qui doit desserrer les boulons et retenir ses bergers qui sont entrain de se lancer dans une chasse où la démocratie au Bénin sera tuée.

La Rédaction

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