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LE PRÉSIDENT ISSOUFOU DU NIGER CONFIRME QU’IL REFUSE UN TROISIÈME MANDAT

Après avoir fait arrêter, juger et condamner les militants qui scandaient dans les rues en lançant des appels pour qu’il se représente à l’élection présidentielle, le président du Niger Mahamadou Issoufou a été catégorique devant les journalistes de France 24:  »Je confirme de manière irrévocable de ne pas modifier la constitution et je ne briguerai pas un troisième mandat ».

Un chef d’État d’Afrique francophone qui renonce au pouvoir, refuse de prostituer la Constitution, que c’est rare! Le président Issoufou avait déjà  assuré ne pas vouloir briguer un troisième mandat lorsqu’il a inauguré la centrale électrique de Gorou Banda, dimanche 2 avril 2017. A l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour un second mandat, le président du Niger Mahamadou Issoufou avait promis qu’il ne modifiera pas la Constitution pour briguer un troisième mandat comme certains de ses holomogues. Et le voilà qui ne cède pas à la tentation de la confiscation et de la personnification du pouvoir.  Ce geste mérite d’être chaleureusement salué pour l’avancement de la démocratie en Afrique francophone.
Pendant ce temps, le Togo, découvert par Togbé Dzitri»en 1635, est devenu la propriété privée de la dynastie Éyadéma depuis l’assassinat du père de la nation Sylvanus Olympio. Depuis le 19 août dernier, les manifestations s’enchaînent, mais Faure Gnassingbe signe l’indien et jure ne pas lâcher prise, quitte à ce que l’économie du pays tombe dans l’agonie.

En RDC, Kabila foule aux pieds la Constitution, les fosses communes sont pleines de cadavres de manifestants exécutés sommairement par ses milices. Au Cameroun, Paul Biya a déjà violé la Constitution à trois reprises , a balkanisé le pays qui sombre dans le chaos d’une ville civile à  durée indéterminée  Au Congo, Sassou Nguesso le putschiste continue à faire les coups d’État contre la Constitution alors que le pays, sous perfusion du FMI, est presque mort. Au Tchad, le maquisard Idriss Déby a mis en place la monarchie qui se transforme en dynastie sanguinaire . En Côte d’Ivoire, le chef rebelle Alassane Ouattara a braqué la Constitution et attise le feu d’une nouvelle rebellion. En Guinée Alpha Condé, le professeur menteur est entrain de faire des calculs pour rouler le peuple. Au Gabon, c’est Bongo de génération en génération. En Guinée Équatoriale, c’est l’île pétrolière du Roi Obiang Nguema et ses princes. Comme le disait Abraham Lincoln: 《 ceux qui ont peur de quitter le pouvoir sont ceux qui ont échoué. Ce qui est important avant tout, ce n’est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec en laissant la chance aux autres 》.

J. RÉMY NGONO

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