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LE MALI QUALIFIE LA FRANCE DE « JUNTE AU SERVICE DE L’OBSCURANTISME  » ET TACLE LE SG DE L’ONU

Discours historique et sans langue de bois du colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, sur la tribune de l’ONU. Une charge virulente et violente contre le  gouvernement français, qu’il a qualifié de « junte ». Du jamais vu ou entendu de la part d’une ancienne colonie vis-à-vis de Paris !

Évoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été « poignardé dans le dos par les autorités françaises ».

« Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme », a déclaré, trois fois, le colonel Maïga désigné Premier ministre par intérim en août par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Accusant la France de « pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde ».

Accusant la France d’avoir violé l’espace aérien malien plus d’une cinquantaine de fois en apportant des  » renseignements, des armes et munitions aux groupes terroristes « , il a rappelé que, le 15 août dernier, le Mali avait officiellement demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur cette question et a reproché à la France de faire obstacle à un tel débat destiné à  » la manifestation de la vérité « .

Tout en assurant que les opérations militaires des Forces de défense et de sécurité du Mali étaient conduites  » dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire « , il a ajouté que le Mali « s’oppose avec véhémence à l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme à des fins politiques, de positionnement, voire de chantage ou d’intimidation « .

Le Premier ministre par intérim a par ailleurs  rejeté les déclarations du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a affirmé, il y a quelques jours lors d’une interview à RFI et France 24, que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », contredisant les accusations de Bamako. « Souffrez que je vous exprime mon profond désaccord suite à votre récente sortie médiatique », a lancé le colonel, qualifiant l’affaire de « bilatérale et judiciaire ».

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