Afrique Politique

LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS À GENOUX DEVANT LES AMBAZONIENS

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute séjourne dans la région du Sud-Ouest depuis ce mardi 21 septembre 2021. Il va présider ce mercredi 22 septembre, la deuxième session du Comité de suivi des recommandations du Grand dialogue national. La première session s’était tenue à Yaoundé le 3 septembre 2020. Sans succès. Les Ambazoniens frappent et gagnent du terrain.

À la manière d’un sapeurs-pompier, Dion Ngute est dépêché sur un terrain miné où l’Etat ne contrôle plus la situation.  Cette nouvelle session justement  intervient au moment où les combattants séparatistes multiplient les attaques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et ont décrété les villes mortes. Le gouvernement reconnaît   avoir perdu une quinzaine de soldats dans deux attaques intervenues en l’espace de cinq jours.

Le ministère de la Défense a d’ailleurs  avoué  que les milices séparatistes sont mieux armés que les forces de défense de l’Etat et bénéficient peut-être du soutien matériel venant d’autres pays.

Après le Grand dialogue national sans effet, le Premier ministre repart avec l’offre du statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans l’architecture de la décentralisation, et « diffuser largement l’offre d’amnistie faite par le chef de l’Etat aux combattants qui déposent les armes et s’insèrent dans le processus de réintégration ; et désigner une équipe chargée de prendre langue avec les membres radicalisés de notre diaspora ».

Le Dr Aristide Mono vient au secours du gouvernement camerounais et propose des solutions pour résoudre la crise anglophone qui est entrain de saigner le pays. Lisez :

Pour FACILEMENT mettre un terme à la GUERRE du NOSO et résoudre définitivement la CRISE anglophone, il faut gagner les cœurs des populations anglophones. Et pour y arriver, il faut impérativement vider le PROBLÈME anglophone.

Comment vider le PROBLÈME anglophone qui est la Marginalisation dénoncée des anglophones dans la répartition des ressources nationales (ressources politiques, administratives, économiques, culturelles et symboliques) depuis leur rattachement à la partie francophone?

1- L’État doit accompagner une assise INTRA-ANGLOPHONE, une assise entre les anglophones (genre All-Anglophone Conference 3). Assise de plusieurs jours des élites représentatives anglophones ( Hommes politiques y compris les sécessionnistes, Hommes de Dieu, Autorités traditionnelles, intellectuels, société civile) sous la conduite d’une autorité religieuse anglophone. Assise financée par l’État.

Cette assise permettra de savoir ce que veulent EXACTEMENT les anglophones dans leur immense majorité pour mettre un terme au PROBLÈME anglophone. On saura également le choix dominant des anglophones entre tendances Unitaristes centralistes et décentralistes, (con)fédéralistes et sécessionnistes.

Cette assise permettra aussi de choisir ceux qui porteront et défendront les résolutions au niveau national.

2- L’État devra ensuite organiser une assise nationale (genre Foumban bis). Seulement, devront prendre part à ce niveau de discussion, uniquement le gouvernement et les représentants anglophones choisis lors des assisses Intra-anglophones. Aussi, les échanges devront être conduits par une médiation internationale (de préférence le Vatican) et les résolutions devront être contraignantes et exécutoires dès leur approbation par les parties.

C’est tout!

C’est mon humble avis.

 

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