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L’ARMÉE CAMEROUNAISE ANNONCE AVOIR TUÉ  » UN CHIEN TERRORISTE VIOLEUR « 

Après cinq jours de combats dans les marchés, les rues, et l’assassinat d’un policier  en pleine capitale de la région du Nord-ouest, un calme précaire règne à Bamenda. L’occasion également pour les forces de sécurité camerounaise de se refaire le moral pour la vengeance de leur camarade.

Ce dimanche, l’armée camerounaise  annonce avec une pointe de triomphe, qu’elle a mis hors d’état de nuire, l’un des redoutables leaders des combattants séparatistes.

« Le mois dernier, le terroriste FONTEH, alias MAD DOG avait réussi une opération de braquage d’une banque à Bamenda. Cette nuit, alors que FONTEH, alias MAD DOG s’apprêtait à attaquer une patrouille de notre brave Police, il a été pris de revers par nos braves Forces de Défense. Une opération savamment planifiée par l’Etat-Major Interarmées de Région (RMIA5) et conduite par le 3ème BIR a permis la neutralisation de ce chien de la terreur, violeur et assassin assumé. Une fois son SCALP confié à Belzébuth, prince couronné de l’enfer. Sur cet idiot sécessionniste indépendantiste violeur assassin… les Forces de Défense et de Sécurité ont récupéré : 01 AK 47 n•1983NI5056 ; 02 boîtes chargeurs garnies à ras bord ; 05 Cartes d’identité ; 124 munitions de 7.62*39 ; 01 pistolet automatique chargé ; 06 grenades offensive ; 02 téléphones cellulaires ; 01 téléphone satellitaire ; 01 modem Wifi ; 01 paire de jumelles de vision nocturne ; Une paire d’écouteurs ; importante quantité de chanvre indien. Fin de parcours pour un tueur, violeur, assassin, braqueur, qui rêvait d’indépendance » a déclaré  ce dimanche matin, le capitaine de frégate Cyrielle Serge Atonfack Guemo, Chef de la division communication au Ministère de la défense.

Alors qu’on annonçait la fin des hostilités et reconstitution, il y a plutôt une prolifération d’attaques, d’assassinats de civils  et de décapitations qui inquiètent le gouvernement.

Le ministre de l’Administration territoriale a annoncé une nouvelle réglementation  la vente des machettes et du fer de construction de petit calibre dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest, une décision qui selon certains avis est loin de mettre fin aux exactions commises par les séparatistes sur les populations civiles.

Le nombre de civils tués à l’arme blanche par les combattants séparatistes a augmenté ces derniers jours. En l’espace de deux semaines au moins 5 civils ont été décapités par des hommes armés de machettes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le 11 août dernier, des hommes armés non identifiés ont massacré une femme civile à Muyuka, dans le département du Fako , région du Sud-Ouest. Comme le montre une vidéo virale de 26 secondes qui aurait été tournée le mardi 11 août 2020 dans le quartier de Makanga à Muyuka, et qui montre des hommes que l’on dit être des combattants séparatistes fidèles à l’État présumé d’Ambazonie, trancher la tête à une femme. Le 0 9 août 2020, un homme du nom de Peter a été tué dans le département de Nkogkétunjia dans le NordOuest, avant d’être dépecé par ses bourreaux. Quelques jours avant, c’est un enseignant qui était tué sur un pont à Nkwen à Bamenda. Et la même semaine, le pasteur Christopher Tanjoh a été enlevé à son domicile à Batibo (Nord-Ouest), puis assassiné. Après son meurtre, une jeune fille a été décapitée le même jour à Muyuka.

Suite à cette série de meurtres, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) Paul Atanga Nji avait décidé le 18 aout dernier de réglementer la vente des machettes et du fer de construction de petit calibre. Selon le patron de l’Administration territoriale, tout citoyen désireux d’acheter une machette ou une hache doit désormais obtenir une autorisation auprès d’un sous-préfet compétent.

Ce n’est pas la première fois que Paul Atanga Nji prend des mesures visant réduire l’activité criminelle des séparatistes. Au mois d’Avril 2018, le Minat avait déjà décidé de “l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de la vente des armes de chasse et de protection ainsi que leurs munitions » dans plusieurs régions notamment celle du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une mesure qui a certes réussi, selon certains observateurs, à réduire le nombre d’armes en circulation, mais n’a pas pu mettre fin aux violences.

Le Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique a indiqué dans un rapport sur les exactions commises par les séparatistes qu’entre le mois de mai et août 2020 que « Depuis le début du mois d’août, Bamenda, la capitale de la région du Nord-Ouest, a été la cible de quatre attentats à la bombe visant des lieux non militaires. » Et qu’en juin, un homme soupçonné d’être un ancien membre des séparatistes, qui a refusé de se joindre à nouveau aux combattants, « a été battu, puis des bouteilles ont été brisées sur sa tête avant que son corps ne soit tranché par le verre brisé ».

« Le gouvernement devrait accorder plus de place aux anglophones, en particulier aux fédéralistes qui souhaitent y participer. Il devrait aussi rechercher un facilitateur neutre et accepter l’aide de l’Union africaine (UA) et de l’ONU. Un dialogue fructueux devra poser les jalons de nouveaux pourparlers entre le gouvernement et les anglophones de tous bords, y compris les séparatistes, dont le Cameroun ne pourra faire l’économie », propose l’ONG Crisis Group.

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