45 SOLDATS FRANÇAIS MORTS AU MALI
À quand la fin de l’opération Barkhane au Mali ? Les Français commencent sérieusement à s’inquiéter de la tournure que prend la présence militaire au Sahel. À part quelques batailles remportées, les mauvaises nouvelles s’enchaînent, les djihadistes ne désarment pas et multiplient les attentats. Deux militaires français ont encore été tués.
Dans un communiqué, la présidence de la République française a annoncé samedi soir la mort de deux soldats français au Mali, leur véhicule blindé ayant été détruit par un engin explosif improvisé, le matin lors d’une opération dans la région de Tessalit.
Les deux victimes sont le brigadier-chef de première classe S.T. (dont le nom n’a pas été communiqué en accord avec sa famille) et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe. Ils appartenaient au premier régiment de hussards parachutistes de Tarbes. Un autre soldat a été blessé dans l’attaque.
Né le 23 juillet 1996 à Versailles, Arnaud Volpe, âgé de 24 ans, célibataire et sans enfant, s’est engagé le 2 mai 2018 au premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers en Ariège. Le 6 août 2019, il a rejoint le premier régiment de hussards parachutistes de Tarbes et, affecté au quatrième escadron comme cavalier porté, est élevé à la distinction de première classe le 7 novembre 2019.
Après avoir participé à une mission « Sentinelle », du 2 novembre au 4 décembre 2019, il est déployé en opération extérieure le 10 juillet 2020 au Mali, dans le cadre de l’opération « Barkhane » en qualité de tireur 12.7 sur véhicule blindé léger (VBL). Le 5 septembre matin, lors d’une opération de contrôle de zone autour de Tessalit, le VBL à bord duquel il se trouvait est frappé par un engin explosif improvisé.
«Le Président de la République s’incline avec un profond respect devant le sacrifice de ces soldats», ajoute le communiqué. «Il adresse ses très sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches et à tous leurs frères d’armes. Il les assure de la solidarité de la Nation dans ces douloureuses circonstances. Il apporte également son entier soutien à leur camarade blessé dans la même attaque» ajoute le communiqué.
En novembre 2019, la France en avait perdu 13 dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.
L’opération Barkhane compte autour de 5100 soldats. Au total, 45 soldats français, en comptant les deux militaires tués samedi, sont morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014), selon l’état-major. Un décompte qui n’intègre pas les accidents.
«Le Président de la République appelle à la mise en place sans délai d’une transition politique civile au Mali, conformément aux attentes de son peuple, de l’ensemble des pays qui le soutiennent, et condition sine qua none d’une lutte efficace contre les terroristes» déclare l’Élysée.
