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ARRÊTÉ ET JETÉ EN PRISON, LA VIE DE L’EX-PRÉSIDENT PUTSCHISTE DADIS CAMARA EN DANGER

Les premières images de l’inauguration du tribunal des procès événements du 28 Septembre 2009 sont déjà publiées . Plusieurs ministres, délégations internationales et associations de défense des droits de l’homme sont déjà sur place au palais de justice.

Le rôle du jour annonce un procès dans lequel Moussa Dadis Camara, Tiegboro Camara, Aboubacar Diakité et Cie, sont poursuivi pour des faits de : « Meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol a mains armée, coups et blessures volontaires, outrages à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non assistance à personne en dangers, violence sexuelle, attentats à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicités de ces Infractions ».

Comme il l’avait promis, l’ex-président Moussa Dadis Camara (photo) s’est présenté mardi au tribunal de Conakry avant d’être envoyé en prison avec ses coaccusés (10 anciens responsables militaires et gouvernementaux) qui doivent répondre, ce mercredi, des crimes commis le 28 septembre 2009 au stade de Conakry (156 morts et 109 viols). Parmi les accusés figure le colonel Abdoulaye Cherif Diaby, ministre de la Santé à l’époque des faits et qui est accusé de s’être opposé à la prise en charge des victimes.

Le capitaine Moussa Dadis Camara avait été porté au pouvoir en décembre 2008 par un coup d’Etat. Le 28 septembre 2009, 156 personnes ont été tuées et 109 femmes violées par des soldats envoyés au stade de Conakry où se tenait un meeting de l’opposition. Dadis, qui perdra par la suite le pouvoir après avoir subi une tentative d’assassinat de la part de son aide de camp, vivait en exil au Burkina depuis. Il est rentré samedi à Conakry pour participer au procès.

L’incarcération du Capitaine Moussa Dadis Camara, à la maison centrale de Conakry inquiète ses avocats, puisque c’est dans cette même prison où est emprisonné celui qui avait attenté à sa vie le 03 décembre 2009, le commandant Aboubacar Diakité dit Toumba.

Une situation dangereuse aux yeux de maître Pépé Antoine Lama, un des avocats de l’ex chef de la junte guinéenne. Il déplore le fait que les autorités judiciaires n’aient pas tenu compte de ce facteur à risque pour son client qui est un ancien chef d’Etat.

« Je n’ai pas encore visité sa cellule mais je peux vous dire que sa vie est en danger parce-que, il vit dans le même milieu que la personne qui a tenté de l’assassiner le 03 décembre 2009. On n’a même pas tenu compte de ces paramètres. On n’a pas tenu compte de son statut d’ancien chef d’Etat. On a préféré le cueillir comme ça comme un citoyen vulgaire pour le conduire manu militari et à tort d’ailleurs à la maison d’arrêt de Conakry « , a déclaré maître Pépé Antoine Lama qui n’a pas manqué de dénoncer l’explication qu’il qualifie d’erronée faite par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinnn.

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