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VIRÉE DU MALI, L’ARMÉE FRANÇAISE VA S’INSTALLER AU BÉNIN ET EN CÔTE D’IVOIRE

Après multiples brouilles diplomatiques, le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait retirer définitivement ses forces du Mali.

France part du Mali mais restera tout de même au Sahel et dans le Golfe de Guinée avec cette fois, une nouvelle stratégie. Jusque-là, on ne sait pas précisément dans quels pays la France poursuivra sa mission de lutte anti-terroriste. Il est beaucoup question du Niger où les soldats français sont déjà présents et Emmanuel Macron a aussi cité le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo. Mais il a clairement expliqué à quoi ressemblera l’avenir de l’intervention française au Sahel et dans les pays du Golfe de Guinée.

« Nous définirons dans les semaines et mois qui viennent l’appui que nous apporterons à chacun des pays de la région sur la base des besoins qu’ils auront exprimés », avait déclaré  le président français, avant de poursuivre en ces termes: « Cet appui pourra inclure de l’aide en matière de formation et d’entraînement, de la fourniture d’équipement, voire un appui à leurs opérations contre le terrorisme ».

On apprend que les plus de 4000 soldats français seront redéployés dans les pays de la région ouest-africaine en proie à des attaques terroristes en occurrence les pays côtiers comme le Bénin et la Côte d’Ivoire.

Lors d’une rencontre à Paris en marge du sommet UA/UE, les chefs d’Etat de la région dont les présidents Patrice Talon et Alassane Ouattara , ont accepté l’aide de la France pour lutter contre le terrorisme.

La présence militaire française en Côte d’Ivoire se fond dans l’histoire du pays. Créé en 1978, le 43e bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa) est l’ancêtre du 43e régiment d’infanterie coloniale (43e RIC) et du 43e régiment d’infanterie de marine (43e RIMa). Officiellement dissous en 2009, il fait aujourd’hui partie des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI).

À Abidjan, cette base militaire située à Port-Bouët, une commune d’Abidjan, fait désormais partie du paysage. Souvent comparé par les officiers français à un  » un sous-marin  » capable  » de se déployer dans toute l’Afrique de l’Ouest en fonction des besoins « , le camp FFCI, accueille 950 soldats, dont 84% sont en mission de courte durée (quatre mois), contre 500 en 2016. Sa capacité

Le Bénin fait partie des pays qui ont été récemment confronté à quelques attaques meurtrières des djihadistes.

Ces différents plans de la France commencent à se mettre en place alors que les militaires français commencent à faire sortir leurs matériels du Mali. Selon un rapport de Africa Intelligence, Paris devrait envoyer dans les prochains jours, des coopérants français, rapatriés du Mali il y a quelques semaines, dans les pays comme le Bénin et la Côte d’Ivoire.
Il s’agit pour ces éléments, de servir de relais entre la France et les pays concernés tout en mettant en place des stratégies communes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. « Un nouveau poste doit être crée au Niger, de même qu’au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, auprès de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme qui se trouve à Jaqueville en Côte d’Ivoire « , a indiqué Africa Intelligence dans son rapport.

Le Bénin et la Côte d’Ivoire  pourraient dans les tous prochains mois, accueillir des soldats français sur leur territoire. Les forces armées béninoises se verraient travailler conjointement avec les forces françaises au niveau des zones sensibles (frontières Niger et Burkina Faso) contre le terrorisme.

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