Afrique Politique

UN PAYS D’AFRIQUE NOIRE SE DOTE D’UN MÉTRO AÉRIEN

L’Afrique n’a pas besoin d’aller mendier de l’aide aux occidentaux et asiatiques, ou d’aller s’agenouiller devant le FMI pour construire une petite route. Elle peut se développer si elle a à sa tête des dirigeants sensés. C’est le cas de Nana Akufo Addo au Ghana.

Bien qu’ayant décidé à la surprise de tout le monde de sortir son pays des fournaises du FMI et de la Banque mondiale, Nana Akufo Addo modernise le Ghana et le dote des infrastructures qui feraient pâlir de jalousie tous les pays d’Afrique francophone. En effet, le Ghana est sur le point d’acquérir un métro aérien en 2020.

D’après le ministre du développement des chemins de fer, Joe Ghartey, un protocole d’accord a été signé entre l’Etat ghanéen et le consortium Sky Investisment (AI). Le coût de ce projet est estimé à 2,6 milliards de dollars et les travaux préparatoires seront lancés début 2020.
L’objectif du gouvernement en déroulant ce projet est d’améliorer le système de transport en commun d’Accra, grâce à un métro léger qui permettra aux citoyens de se déplacer à moindre coût. « Ce projet constitue une solution pour le problème d’embouteillage auquel reste confronté notre capitale, en particulier après la détérioration de l’infrastructure ferroviaire du Ghana », a expliqué Joe Ghartey.

Rappelons que ce projet a été signé en marge du Forum sur l’investissement en Afrique organisé par la Banque Africaine de Développement (BAD) dont les travaux ont été ouverts à Johannesburg en Afrique du Sud le 7 Novembre dernier, en présence des chefs d’Etats et de gouvernements, des partenaires financiers et techniques, des fonds de pension, des fonds souverains, des investisseurs privés, etc.

Le 19 mars 2019, soit la veille de la fin de la dépendance du Ghana de l’emprise du FMI Nana Akufo Addo ordonnait que soit lancé sur le marché international un emprunt obligataire de 3 milliards de dollars, soit 1 milliard de plus que le record obtenu en 2018 par la Côte d’Ivoire. La barre était jugée  haute, l’enjeu vital pour le pays.

D’aucuns prédisaient qu’il allait se casser la figure et allait faire marche arrière la queue entre les jambes  les observateurs alertés des intentions ghanéennes avaient scruté avec un peu de mépris  le résultat du road show ashanti, surtout après le non au FMI.  Le lendemain de la sortie du Ghana du programme du FMI, c’est à dire le 21 mars, 3 jours seulement après le lancement officiel de l’offre ghanéenne, le montant avait été souscrit plus de six fois, selon la très sérieuse agence Bloomberg. Pied de nez on ne peut plus frontal au FMI et aux experts de Bretton Woods, car le carnet de commandes relatif à cette opération avait en effet atteint les sommets à près de 20 milliards de dollars, là où le FMI proposait un nouveau programme (FEC) de 1 milliard de dollars avec les contraintes en matière de directives et de surveillance qui les accompagnent.

Pour cet Eurobond de 3 milliards de dollars, ont été validées une première tranche d’une maturité de 7 ans à 7,875%, une seconde de 12 ans à 8,125% et une dernière de 31 ans à 8,95%. Les taux bien que considérés comme relativement bas pour un pays africain, ( + ou -les mêmes que ceux du Portugal ou de l’Italie), le président ghanéen assurait  que son gouvernement avait  déjà trouvé de quoi financer à des taux encore plus bas les 20 prochaines années de son pays.

Devenu puissance pétrolière majeure en Afrique avec des découvertes de plus en plus importantes chaque année, le Ghana  qui devrait selon toutes les projections devenir quatrième  producteur africain de brut d’ici l’an prochain, a de quoi se frotter les mains.

Modèle démocratique et économique, le Ghana attise plus que jamais toutes les convoitises, pouvant le cas échéant compter sur le cacao et surtout l’or dont il est toujours le second producteur africain. Quelques indiscrétions parlent de pourparlers très avancés avec la Chine pour un montant vertigineux de 50 milliards de dollars à des taux réputés défier toutes concurrences. Avec Akufo Addo roule à grande vitesse et va voler très haut avec le métro aérien l’an prochain.

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