UN PASTEUR EXORCISE JEAN DE DIEU MOMO
EXCELLENCE ET CHER FRÈRE AÎNÉ JEAN DE DIEU MOMO, JE REFUSE TOUT CLASH AVEC VOUS SUR FB. QUAND J’AI À VOUS DIRE, JE CONNAIS OÙ LE DIRE ET J’ATTENDS LA MÊME DÉMARCHE DE VOUS.
JE COMPRENDS QUE VOUS SOYEZ OUTRÉ PAR CERTAINES DE MES POSITIONS, MAIS JE SAIS AUSSI QUE VOUS LES COMPRENEZ.
J’AI VU UNE FOULE DE PRÉBENDIERS FONDRE SUR VOTRE POST POUR LE SOUTENIR, MAIS AVEC RESPECT ET HUMILITÉ, JE VAIS VOUS RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE SUR DES FAITS HISTORIQUES QUI MÉRITENT D’ÊTRE CONNUS.
1. L’unité des Ekangs et des Sawa trouve son essence dans la structure anthropologique de nos deux peuples, et pour les patriarches Bassa-Mpo’o-Bati-Ewalè, ce que je dis a tout son sens. Il est d’ailleurs fondé par les saintes écritures qui disent qu’un royaume divisé contre lui même ne peut subsister.
Ma démarche n’a donc rien de politique politicienne dans le sens ou le commun peut le comprendre, mais la restauration de pactes séculaires que l’esclavage et la colonisation sont venus remettre en cause.
Vous avez la chance d’avoir près de vous un sachant comme Mathias Eric Owona Nguini, consultez le et il vous éclairera sur ces liens séculaires.
Beaucoup de jeunes n’ont pas eu la chance comme moi de se rapprocher des patriarches, et sont mal outillés pour comprendre, mais mon rôle est aussi de les instruire sur ces choses fondamentales.
Vous cherchez des solutions pour la paix dans ce pays, et je connais votre bonne foi. Eh bien, elles passent par la restauration des fondements anthropologiques et la revisitation de notre histoire, la reconstruction des rapports paisibles entre les grands ensembles. Dans un cadre beaucoup plus serein si vous le voulez bien, nous en reparlerons.
2. Le problème foncier du MOUNGO et du Nkam.
Excellence, j’ai fait mon temps et je ne rêve plus, sinon de justice. J’ai vu des vertes et pas mures pendant les années de braises en Sanaga Maritime, je ne crois pas qu’il puisse m’arriver pire, car la mort même me serait une délivrance.
On ne peut pas faire la paix sur l’injustice. Et vous ne pouvez pas m’interdire de défendre mon peuple et d’interpeler les pouvoirs publics sur une injustice qui continue de se perpétuer.
Depuis les pseudos guerres d’indépendances, les maquis de l’ouest sont venus s’installer dans le MOUNGO qui dépendait organisationnellement du Dr Ernest ouandie. Ses lieutenants Takala et Wambo le courant, protégés par votre frère du village Albert Ndogmo qui leur donnait asile pour exécuter son plan idéologique que les gens découvrent aujourd’hui et qui est le fondement du Bamipower, ont mené un génocide de Kékem à Nkapa. Dépouillant les propriétaires blancs et les riches planteurs de leurs terres pour installer des frères bamileke. Je vous donne deux noms parmi des centaines, Tchouaffé et Ngako Anselme. Tout cela est bien documenté et si je disparaît aujourd’hui parce que je réclame justice, ces preuves seront léguées à la postérité. Les peuples Mbo’o, Bakaka, Balong, Bakossi, Barombi-Bankon sont aujourd’hui ultra minoritaires, et ce qui est le plus grave insultés et moqués parce que envahi et réduit sur leurs terres ancestrales.
Ceci ne pouvait se faire sans conséquences gravement fâcheuses à l’ouest. Je veux cher aîné, que vous fermiez le yeux un instant pour transposer cette situation dans la Menoua dont vous êtes originaire, et puis qu’ensuite vous veniez me tenir le même discours.
Excellence, allez dans le nkam où le président Ahidjo avait créé des colonies de bamileke et imaginez la situation des Mbang, des Banen, des Bandem, etc. et ensuite dites moi si ce serait possible à l’ouest. Et tout cela a été sous le regarde complice de l’église catholique.
Mon feu père était le premier garagiste kamerunais, et a formé des centaines de compatriotes dont la majorité était de l’ouest et du nord ouest et sont devenus des garagistes florissants sous son accompagnement.
Mais en 66, pour une attribution de 2000 m2 à bafoussam, où il avait construit le plus grand et seul garage de tout l’ouest, on a envoyé l’assassiner avec femmes et enfants. Son ami bayangam, village dont je me réclame originaire par reconnaissance pour cet homme de cœur qui est venu l’en avertir. En 3 heures de temps, il a organisé notre fuite vers Nkongsamba. Avant 18h, ils ont mis le feu partout et cet homme a payé de sa vie ce que les maquisards ont qualifiés de trahison grave.
Essayez de vivre ce film dans votre tête. Néanmoins, mon papa a continué de former sans rancune les fils de l’ouest qui vivaient chez nous à nkongsamba. Et il m’a transmis ces valeurs. C’est pourquoi vous êtes mon frère, que Alain-Roch Ngantcha est mon frère de sang, et des centaines d’autres bamileke avec lesquels je vis en parfaite intelligence et harmonie.
Venez visiter mon village Kake, et tout l’arrondissement de Fiko. Ensuite dites moi si votre peuple sème les germes de la paix dans le Moungo.
Arrêtons donc la politique de l’autruche en essayant de faire Bourreaux les victimes du plan génocidaire de Ndogmo, votre frère évèque de Nkongsamba et protecteur de ces criminels qu’il a fini par livrer dans l’accord secret de paix passé avec Ahidjo, qui a justifié qu’il se taise sur ces occupations.
Je pourrais m’étendre plus sur ce sujet, mais je me réserve parce que mon but n’est pas la vengeance, ni le désir de provoquer une vendetta. Mais par contre il urge que les pouvoirs publics se penchent rapidement sur ce problème qui est un volcan qui peut entrer en éruption à tout moment.
Les petits fils survivants de ce génocides ont grandis et se posent désormais de sérieuses questions. Je me pose en fusible pour le moment comme plusieurs autres qui prêchent l’apaisement. Le vin est tiré, il faut le boire. Le lait est versé, on ne peut plus le ramasser.
Mais par contre de votre position, vous pouvez apporter beaucoup pour la paix, en trouvant l’occasion de dire à la bonne oreille qu’il faut réparer quelques injustices pour apaiser les cœurs.
Pour ma part, je suis déjà familier des menaces en tout genre dont je ne fais jamais cas. Je sais que j’y laisserai ma vie, mais alors vous découvrirez la forêt que je cachais avec mon doigt, et vous vous souviendrez de moi comme le vrai artisan de la paix.
AUCUNE PAIX DURABLE NE PEUT ÊTRE BÂTIE SUR LE MENSONGE. NE L’OUBLIEZ JAMAIS, CHER FRÈRE AÎNÉ.
NE PARTICIPEZ PAS À LA CONSTRUCTION D’UNE PAIX FACTICE, VOUS AUREZ CONTRIBUÉ COMME BEAUCOUP AVANT VOUS À L’ÉRUPTION DU VOLCAN.
NSEKE ESSOMBE Guillaume.
(Pasteur rebelle)