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UN DÉPUTÉ PROCHE D’ALI BONGO COMMANDITE DES CRIMES RITUELS

L’honorable Philippe Ngaipé est devenu le hibou du Parti Démocratique Gabonais (PDG), la formation politique du président Ali Bongo. Député du département des Hauts Plateaux, ce lugubre personnage est accusé d’être le commanditaire d’un crime rituel sur homme de 70 ans.

Face à la pression des populations, Ali Bongo a été obligé de sacrifier son député zombie en exigeant sa suspension.  L’annonce de cette mise à l’écart  a été rendue publique  jeudi 1er août en même temps que l’éviction d’un autre député du Haut-Ogooué, celui du du 1er siège du département de la Léconi-Lekori, Ali Akbar Onanga par le président de la commission permanente de discipline du PDG.

Depuis pratiquement un mois,  Léconi, chef-lieu du département des Plateaux, était devenu un volcan prêt à exploser. Les populations manifestaient pour obtenir la démission de Philippe Ngaipé dont plusieurs informations et enquêtes révèlent  d’avoir commandité un crime rituel sur la personne  Rigobert Kaloulou.

Il y a quelques semaines, dans le cadre d’une enquête diligentée par le ministère public, les officiers de police judiciaire, des gendarmes dépêchés de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué, avaient procédé à l’arrestation de plusieurs personnes de l’entourage proche du député suspecté.

Depuis 5 ans, les crimes rituels ont plus que triplés au Gabon. Parmi les criminels, de nombreux hommes politiques dont les sénateurs, ministres, députés, toujours indexés, mais jamais condamnés par la justice.

L’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR) avait  recensé 24 assassinats de janvier 2013 à mai 2013, pour la plupart perpétrés dans la région de Libreville.

Le comble de l’horreur avait  été atteint avec la découverte du corps affreusement mutilé de la jeune Yollye Babaghéla,  le 20 janvier 2013 à Libreville. Sept adolescentes avaient  par la suite connu un sort similaire. Le 17 mars 2013, le corps sans vie de la petite Astride Atsame avait  été retrouvé sur une plage. Elle n’avait que 7 ans. La police avait saisi des glacières dont le contenu était  destiné à approvisionner le macabre  marché dit des  » pièces détachées « .

Ce trafic d’organes (langues, yeux, coeurs, oreilles et sexes…) servent à élaborer des fétiches et, même s’il est impossible de le prouver, la rue gabonaise est convaincue que les instigateurs de ce commerce macabre sont issus du goût  et des cadres de la haute fonction publique.

Le 11 mai 2013, après une gigantesque manifestation de révolte des populations  à laquelle la première dame Sylvia Bongo avait pris part, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, avait  promis que  » les barbares ne l’emporteront pas . Il n’y aura pour les assassins, comme pour les commanditaires, aucune forme de clémence ». De simples paroles en l’air.

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