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TÉMOIGNAGE :  » YANNICK NOAH EST LE PLUS GRAND AMBASSADEUR DE L’HISTOIRE SPORTIVE CAMEROUNAISE « 

Je lis certains camerounais déclarer que Yannick Noah ne serait pas un patriote parce qu’il est français et qu’il a joué pour la France.

Retenez bien ceci : Yannick NOAH est jusqu’à date, le plus grand ambassadeur de toute l’histoire sportive du Cameroun.

Jamais un originaire du Cameroun n’a fait porter avant tout le monde, le nom Cameroun plus haut.

Lorsqu’il gagne Roland Garros en juin 1983, le monde entier est émerveillé par ce jeune africain qui ne manque pas de rendre un grand hommage à son pays d’origine le Cameroun lors du traditionnel discours sur le court central.

Les journaux lui donnèrent en référence à l’équipe nationale de football du Cameroun le qualificatif de :  » Lion indomptable de Roland Garros »

Le journal Libération écrira même :  » Sa victoire n’est vraiment pas une victoire française, mais celle d’un champion d’origine camerounaise ».

Pour marquer encore son appartenance au Cameroun , Yannick NOAH a toujours porté un serre- poignet aux trois couleurs du drapeau camerounais :Vert rouge et jaune et non celles bleu blanc rouge de la France.

Déjà quelques années auparavant , en 1981, pour éviter toute ambiguïté sur sa préférence camerounaise, il fait cette déclaration qui va susciter de l’émoi :
« Si j’ai choisi la nationalité française, c’est pour mon métier… Cette deuxième nationalité est en fait, le résultat d’une situation professionnelle »

Après sa victoire de Roland Garros, des cohortes de journalistes et médias du monde sont venus faire des reportages sur le Cameroun , son pays d’origine .

Jamais le Cameroun n’avait connu un aussi important de déferlement de médias étrangers: américains, français, suédois, australiens…..

Lors de la finale de Roland Garros,on peut voir dans certains reportages des milliers de camerounais amassés devant des transistors pour suivre la finale de Roland Garros.

Au coup de sifflet final des masses de camerounais avaient envahi les rues pour célébrer la victoire d’un des leurs.

Paul Biya,jeune président dira de lui :  » C’est une fierté camerounaise »

Déjà en 1981, un livre de français au programme des CM2 , »Lectures et expressions vivantes au Cameroun » vantait déjà les mérites de ce jeune champion métissé franco- camerounais .

Et pour bien marquer ses origines camerounaises , Yannick NOAH a régulièrement répondu dans la plupart de ses interviews avec son accent beti ewondo dont il est fier de la culture.

Il a aussi reçu des coups du fait qu’il était d’origine camerounaise et qu’il en était fier.

Jamais un sportif camerounais n’a été victime d’actes et de propos racistes comme lui et dont je ne voudrais pas reporter la hideur ici.

Lorsqu’il devient musicien de renommée internationale , il adopte dans plusieurs de ses chansons le rythme bikutsi, les sonorités camerounaises et les pas de danse.

Bien avant , il a été aussi un des grands promoteurs du célèbre groupe musical des Têtes Brûlées , auquel il a contribué à donner sa visibilité internationale qui profite toujours au Cameroun culturel jusqu’à ce jour.

Lorsqu’il vivait en France, Yannick NOAH,ne manquait de venir célébrer avec la communauté camerounaise notre fête nationale. Parfois en offrant des concerts gratuits pour la circonstance.

Alors que celui qui bat tous les records de français le plus aimé , aurait pu vivre dans les milieux huppés de Paris , il a décidé de s’installer au Cameroun.

Du fait de cette simple installation dans son village Etoudi, les médias étrangers viennent régulièrement faire des reportages sur son univers camerounais. Et c’est le Cameroun qui se vend.

Sur le plan sportif , Yannick NOAH a beaucoup investi pour le développement du tennis au Cameroun.

La majorité de nos champions dans ce domaine ont été formés au club de tennis NOAH. Même si des victoires internationales se font encore rares.

Yannick NOAH a d’ailleurs transmis cet amour de son pays à ses enfants.

De son vivant, son père Zacharie NOAH que j’avais rencontré de son vivant au bar panoramique de l’hôtel Hilton de Yaoundé, de retour d’un séjour aux États-Unis, me racontera que son petit – fils basketteur de la NBA, Jochim NOAH avait couvert le mur de sa chambre d’un grand drapeau camerounais Vert Rouge Jaune et sur lequel , il avait écrit : » JE SUIS UN BAO ».

En conclusion, Yannick NOAH n’a de leçon de patriotisme camerounais à recevoir de qui que ce soit.

Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des RECONCILIATEURS.

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