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SANCTIONS EXIGÉES CONTRE DES MILITAIRES TORTIONNAIRES CAMEROUNAIS

Une vidéo de près d’une dizaine de minutes mise en ligne le 14 février 2021 qui choque l’opinion nationale et internationale met au grand jour les méthodes cyniques des forces armées camerounaises. Un homme accusé d’appartenir aux séparatistes  ambazoniens est torturé par des hommes habillés en tenue des militaires camerounais. Coups de pieds sur la tête, violentes gifles, arrosage d’eau, tout y passe. L’homme qui tente en vain de s’expliquer se fait même frapper sur tout le corps avec une machette. « I will kill you », lui lance même un de ses bourreaux. Des insultes fusent en langue Ekang-Beti.

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« Ces soldats torturent et bafouent la dignité d’un camerounais, en l’insultant dans ma langue maternelle. Sur l’extrait de la vidéo, ces endiablés le giflent violemment, lui donnent des coups de bottions sur la tête, l’arrosent d’eau froide et lui assènent des coups de machette sur toutes les parties du corps, y compris ses parties intimes, avec une férocité inouïe », ajoute l’enseignant.

« Fiers d’eux, ils crient : « mebi me ne we élan », un langage ordurier de mon village, que je préfère ne pas traduire en français, de peur de donner la nausée au lecteur. Dites-moi, de grâce, sont-ce ces ordures pestilentielles qui seraient mes frères ? Sont-ce ces minables pestiférés que les gens veulent que je soutienne ? Je leur envoie ce message : que les idéologues de l’État westphalien, les responsables politiques et les chefs des forces de sécurité et de défense, qui soutiennent la poursuite de cette guerre et en profitent, sachent que, tôt ou tard, ils vont le payer très cher… », s’est insurgé Dr Fridolin Nke.

« L’argument des brebis égarées ne suffit plus. Vous fabriquez des monstres pour humilier et terroriser les Camerounais, incendier le pays et cultiver la haine tribale aux quatre coins du territoire national, sous le prétexte de défendre le pays. C’est le rôle de l’armée que nous voyons là ? C’est avec ça que vous allez faire la paix? Ça fait pitié ! », a-t-il poursuivi.

Les autorités camerounaises n’ont pas confirmé ou démenti que ces actes de tortures étaient liés aux forces de sécurité laissant certains supporters du régime faire planer le doute. 24 heures après, le Sous-préfet de Ndu Adamu Shaïbum Ibrahim est sorti du silence pour réclamer des sanctions contre ces militaires engagés dans les régions anglophones et auteurs de la torture du jeune homme nommé  Jean Faï Bongong.

L’autorité administrative confirme donc qu’il s’agit bien des soldats camerounais et s’indigne  que ces derniers aient pousser leur sadisme à l’extrême jusqu’à  filmer la scène de torture, puis de la mettre en ligne. La vidéo en question qui fait le tour de la toile, présente le jeune homme allongé à même le sol, dévêtu du torse. Il est arrosé et passé à tabac à coups de machette. Ces derniers sans pitié pour leur victime affirment qu’ils poursuivront la torture jusqu’à ce que celui-ci dénonce ses camarades Ambazoniens .

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