SA MAJESTÉ SOKODJOU ÉLUE MEILLEURE AUTORITÉ TRADITIONNELLE DE L’ANNÉE
Indiscutable, incomparable, incomparable ! Sa Majesté Sokodjou a remporté le trophée de l’autorité traditionnelle de l’année. Le monarque aura marqué 2020 par ses prises de paroles et ses positions tranchées au point de s’ériger en vrai opposant du régime en place.
Né en 1938 après avoir passé 13 mois dans le ventre de sa mère , avec une carrure de 2 mètres pour 120 kg, Sokodjou Mpoda Rameau Jean Philippe a flirté avec le basketball, le volleyball . À l’âge de 13 ans, il succède à son père le 26 décembre 1953.
Sa Majesté Jean Rameau Sokodjou n’est pas seulement un gardien des traditions Bamiléké, il imprégné de toutes les cultures du Cameroun et s’exprime dans plusieurs langues comme il a pu le démontrer lors de son passage à Équinoxe Tv dimanche 10 janvier 2021.
À l’âge de 7 ans, il a effectué le trajet Yaoundé-Douala-Yaoundé à pieds, soit 600 km! Au retour, il s’arrête à Akono, là où Paul Biya et bien d’autres personnalités ont fait des études au petit séminaire. C’est là où il est recueilli par un cheminot retraité, Simon Atangana chez qu’il apprendra la langue Ewondo, l’une des principales langues Ekang-Beti .
Après une régence de prêt de 10 ans et les rites initiatiques du Laakam (noviciat traditionnel), celui que l’on appelle ‘’Fo’o Sokodjou Le Rebelle’’ règne depuis plus de 60 ans à la tête de la chefferie Bamendjou, dans la région de l’Ouest Cameroun.
Rien n’a pu flancher son autorité et son intégrité. Il a connu les geôles coloniales au cours des luttes d’indépendance des années 1950. En pleine régence, sa Majesté Sokodjou est placée en résidence surveillée par un détachement de l’armée française de 1957 jusqu’en 1959, avant d’être transféré à la prison de Bafoussam où il va passer 18 mois.
Il a été reçue par le pape Pie XII. Il a créé en 1970 les toits coniques bamilékés en s’inspirant des donjons du Louvre à Paris.
Sa Majesté Rameau Jean-Philippe Tchendjou II Sokoudjou est le 15e chef de la dynastie, après respectivement : Leu’ba’a, Tselà, Mba’a Koum, Takaà, Ta’ tedeu, Djon’ veu, Nédoum, Fogoum, Nzogatcha’, Takemtè, Fotsing, Takem, Tchendjou, et Tchideu. Grâce à sa liberté de ton et le nombre d’années déjà passées au trône, il fait partie des chefs traditionnels les plus respectés de la région de l’Ouest. Il est le doyen des chefs traditionnels de la région de l’Ouest. Selon le Magazine panafricain Jeune Afrique, sa majesté fait partie des dix chefs africains les plus influents du continent.
Sa Majesté Sokodjou a été élu à l’unanimité Meilleure Autorité traditionnelle de l’année selon les résultats publiés samedi 9 janvier lors d’un direct par J. Rémy Ngono. C’est sur la base des sondages du journal en ligne www.coupsfrancs.com, la page Facebook Rémy Ngono Officiel, l’association Les Fourmis Magnans, le Conseil des Camerounais de la Diaspora et un jury de personnalités de la société civile dont les avocats, médecins, journalistes, entrepreneurs, que l’imposant chef a été couronné devant sa Majesté Effa.
Contrairement au Sultan des Bamoun Ibrahim Mbombo Njoya qui ne doit sa légitimité que grâce à ses accointances avec le pouvoir en place, Sa Majesté Rameau Jean-Philippe Tchendjou II Sokoudjou est le chef traditionnel le plus charismatiques du Cameroun qui ne plie pas l’échine devant le régime.
Grand invité de l’émission » La vérité en face » diffusée sur les antennes d’Equinoxe Tv, un média privé émettant depuis Douala au Cameroun, sa Majesté Sokodjou a battu le record d’audience en mobilisant un nombre inégalé de téléspectateurs . Pendant deux heures, le chef traditionnel est revenu sur l’évolution démocratique au Cameroun, notamment en ce qui concerne l’organisation des élections, et a saisi l’occasion pour fustiger le régime post-colonial.
» Ceux qui disent qu’ils sont députés là je vous dis que depuis 1960 il n’y a jamais eu d’élus au Cameroun. Depuis 1960, il n y a jamais eu des élections libres au Cameroun « , a déclaré sa majesté Sokoudjou dans l’émission la « Vérité en face « .
Pendant l’émission, il a aussi relevé les manquements de l’opposition camerounaise. Selon lui, depuis 60 ans qui soutient cette opposition-là, le Cameroun est toujours dans une situation de statu quo. » Je suis déçu par l’opposition. Depuis 1960 que je leur donne mon soutien. Qu’est-ce qu’ils ont fait de ce soutien…les 300 partis d’opposition servent à quoi au Cameroun ? « , interroge le chef traditionel, qui a longtemps milité dans l’Union des populations du Cameroun (Upc).