RÉPONSE DU NIGER À ABDOULAYE MAÏGA SUR LA NATIONALITÉ DE MOHAMED BAZOUM
Antoine Lavoisier, l’éminent chimiste français à travers son expérience sur la conservation de la masse soutenait ceci: « rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se transforme ».
Lorsque l’illégitimité et le patriotisme avarié se mélangent, la transformation ne peut être autre que cette réaction chimique dérivée de la loi de Lavoisier.
Pour preuve, les autorités maliennes de transition n’ont rien perdu de leur incongruité et n’ont rien gagné non plus en termes d’élévation d’esprit qu’on reconnaît pourtant aux enfants de l’homme d’Etat Modibo Keita. Paix à son âme!
Sinon comment comprendre qu’un Premier ministre de surcroît premier ministre de « permanence », puisse à la tribune des nations unies s’en prendre personnellement à un chef d’Etat élu dans un langage de loubard dans cette auguste assemblée des Nations unies en affirmant qu’il n’est pas nigerien!
Les services de l’Etat civil nigérien auraient-ils été délocalisés de l’autre côté du Djoliba?
Par ces propos, le Premier ministre malien « de permanence » ne s’en prend pas seulement au Président de la République Bazoum Mohamed et à l’autorité légitime qu’il incarne, il s’en prend également à son Peuple qui l’a librement choisi contrairement à lui et ses frères d’armes qui incarnent un pouvoir acquis par les armes et maintenu par les armes.
Faut-il rappeler au Premier ministre malien qu’un contingent nigérien composé de vaillants soldats contribue à la sécurisation de la population malienne? J’espère qu’il leur reconnaît la nationalité ou va-t-il aussi mettre en doute l’appartenance à leur patrie?
Faut-il aussi rappeler au Premier ministre malien par intérim que des milliers de nos frères maliens fuyant les exactions des terroristes ont trouvé refuge en territoire nigérien?
Le problème malien concerne le Niger n’en déplaise aux autorités maliennes car le Niger subit des attaques répétées d’éléments terroristes en provenance de ce territoire. Le Niger reste attaché à la souveraineté de tous les États mais, la non ingérence d’un pays voisin dans les affaires d’un autre ne signifie pas la non indifférence surtout, lorsque la sécurité et l’intégrité de son territoire se trouvent menacées.
Lorsqu’on ne sait pas parler, il est préférable de se taire car au moins ce mode d’expression silencieux est le même dans toutes les langues.
Ibrahim A Diori
