PRÉSIDENTIELLE AU NIGER : LES OBSERVATEURS DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE RENDENT LEUR VERDICT
La présidentielle au Niger est déjà validée par la communauté internationale au regard des rapports favorables rendus par les missions qui ont suivi le scrutin. C’est le cas de la Mission d’information et de contacts (MIC) de l’OIF conduite par Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale togolaise.
« Au regard des observations précédentes, la MIC relève que le deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 a été caractérisé par l’inclusivité, la transparence des procédures et des opérations électorales à toutes les étapes et que ce scrutin s’est déroulé globalement dans le calme », a observé Yawa Djigbodi Tsègan, cheffe de la mission d’information et de contacts de l’OIF.
La MIC « salue les autorités nigériennes et les autorités électorales pour avoir organisé ces élections dans la transparence et l’inclusivité, et dans un contexte particulièrement difficile tant sur le plan de la sécurité que de la pandémie que nous vivons. Elle exhorte l’ensemble des partis politiques, la société civile, ainsi que les institutions concernées à maintenir l’inclusivité et la transparence jusqu’au terme du processus électoral », a rapporté la cheffe de la mission de l’OIF.
Après avoir déploré l’incident malheureux survenu le jour du scrutin à Dargol dans la région de Tilabéri dans lequel des agents de la CENI ont perdu la vie, la MIC a présenté ses sincères condoléances au peuple nigérien ainsi qu’aux familles des victimes.
Le calme est revenu Niamey après les manifestations de la veille dénonçant la victoire à la présidentielle du candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum. L’opposition dénonce un « hold-up » électoral.
Le rejet des résultats, les partisans de l’opposition l’ont manifesté dans la rue. Les manifestants, armés de bâtons et parfois de machette, ont mis le feu à des pneus. Manifestations que les forces de l’ordre ont tenté de disperser à coup de gaz lacrymogène.
Pour bon nombre d’observateurs, la vraie réussite du scrutin au Niger, un pays marqué dans le passé par des putschs, et qui est confronté aujourd’hui à des attaques jihadistes – résiderait dans l’acceptation des résultats par toutes les parties une fois les résultats annoncés.
Thomas Schiller, responsable du programme régional pour le Sahel de la Fondation Konrad-Adenauer à Bamako était parmi les observateurs du deuxième tour de la présidentielle. Il n’était pas surpris par les manifestations d’hier.
Le taux de participation au second tour de dimanche a été de 62,91% : Bazoum a recueilli 2.501.459 voix contre 1.985.736 à Ousmane sur un total de 7,4 millions d’électeurs appelés à voter.