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POURSUIVI PAR LA JUSTICE, TRUMP ANNONCE SON RETOUR À LA MAISON BLANCHE

L’ancien président américain Donald Trump a officialisé sa candidature au scrutin présidentiel de 2024 mardi 15 novembre, deux ans après sa défaite contre Joe Biden.

« J’annonce ma candidature à l’élection présidentielle », a déclaré l’ancien président de 76 ans, sous un tonnerre d’applaudissements des militants réunis dans la grande salle de réception de sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride.

Promettant que l’Amérique était « de retour », il a dressé un tableau idyllique de son premier mandat, évoquant un pays en paix, prospère et respecté sur la scène internationale.

nouvelle candidature est la troisième du septuagénaire à la Maison Blanche. Arrivé au pouvoir en novembre 2016 en créant la plus grande surprise politique moderne, Donald Trump avait bafoué tous les usages pendant sa présidence. Il avait quitté Washington dans le chaos après avoir échoué à se faire réélire face à Joe Biden – une défaite qu’il n’a jamais reconnue.

Elle préfigure aussi un possible remake de la présidentielle de 2020 : le président Biden a récemment réaffirmé son « intention » de briguer un deuxième mandat, bien qu’il ait pris soin de repousser toute décision définitive à l’année prochaine.

Les rumeurs allaient bon train ces dernières semaines sur une annonce imminente de Donald Trump, l’ex-président étant alors déterminé à surfer sur le succès pressenti des républicains aux élections du 8 novembre pour reconquérir le pouvoir.

Mais la « vague géante » prédite avec beaucoup d’aplomb par les conservateurs ne s’est pas matérialisée, loin de là : le Parti démocrate du président Biden s’est assuré ce week-end de garder le contrôle du Sénat, et pourrait même élargir sa majorité, déjouant les prédictions des sondeurs. Les républicains reprendront, eux, très probablement, la Chambre des représentants aux démocrates, mais avec une majorité significativement plus faible que prévu.

Et celui qui pensait faire un retour triomphal, après des élections de mi-mandat traditionnellement défavorables au parti au pouvoir, doit faire face au cuisant revers essuyé par les républicains. Il est désormais loin d’être considéré comme le candidat naturel de son propre camp.

Pour certains, le milliardaire est le coupable désigné, lui qui avait publiquement soutenu environ 300 candidats dans tout le pays, dont beaucoup de « bébés-Trump  » ayant pris modèle sur lui. Ex-fervent soutien de Donald Trump, le représentant de l’Alabama Mo Brooks n’a pas mâché ses mots.  » Ce serait une grossière erreur pour les républicains d’avoir Donald Trump comme candidat « , a-t-il déclaré, le qualifiant de  » malhonnête, déloyal  » et d’ » incompétent « .

Une partie de l’électorat conservateur s’est déjà tournée vers un autre possible prétendant à la Maison Blanche et résident de Floride : son gouverneur, Ron DeSantis. Le quadragénaire, nouvelle star de la droite dure, qui sort lui renforcé des élections de mi-mandat, a assuré que son combat « ne faisait que commencer ».

Et n’a pas manqué de dénoncer, mardi, la « performance extrêmement décevante » du reste de son camp à ce scrutin, prenant toutefois soin de ne pas nommer Donald Trump directement.

L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin… la bataille pour l’investiture républicaine promet d’être âpre.

Mais l’ancien président conserve pour le moment une popularité indéniable auprès de sa base, une marée de casquettes rouges qui continue d’affluer à ses meetings de campagne. La majorité des sondages le donnent d’ailleurs toujours gagnant d’une primaire républicaine.

Un obstacle pourrait toutefois compliquer l’ascension de Donald Trump vers la Maison Blanche : ses nombreux ennuis judiciaires, qui pourraient finir par le disqualifier. L’ancien président est visé par plusieurs enquêtes pour son rôle dans l’attaque contre le siège du Congrès le 6 janvier 2021 ou sa gestion des archives de la Maison Blanche.

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