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PLUSIEURS MORTS EN CÔTE D’IVOIRE : ALASSANE OUATTARA DEVANT LA JUSTICE

DÉCLARATION DE LA FIDHOP :

Se fondant sur l’article 20 de la Constitution ivoirienne du 8 Novembre 2016, qui stipule clairement que : « Les libertés d’association, de réunion et de manifestation pacifiques sont garanties par la loi  » ; Et devant la violation flagrante et gravissime de la loi fondamentale de la République de Côte d’Ivoire qui a expressément prévu la limitation des mandats présidentiels à DEUX (Article 55) ;

La Société civile ivoirienne, par la voie de l’ACI (Alternative Citoyenne) que préside dame Pulchérie Édith GBALET, a demandé au Peuple de Côte d’Ivoire d’exprimer à travers des marches pacifiques, sur toute l’étendue du territoire national, son REFUS D’UN 3ÈME MANDAT DU PRÉSIDENT ALASSANE D. OUATTARA.

Ainsi, soutenu par les jeunes, les femmes et l’ensemble des leaders de l’opposition politique ivoirienne, cet appel à manifester, qui fut légalisé par l’adresse de courriers d’information aux autorités compétentes, comme l’exige la loi, a été mis à exécution le jeudi 13 Août 2020, à travers la quasi-totalité des grandes villes du pays, y compris dans le Nord.

HÉLAS ! Contre toutes attentes, plutôt que d’encadrer et de protéger les manifestants, qui étaient visiblement non armés et non-violents, des agents des forces de l’ordre ont, par endroits, usé de violences, de brutalités et même d’armes à feu.

Les forces de l’ordre ont ainsi occasionné des blessés graves et fait des morts, dont un manifestant tué à bout portant à Bonoua, ce qui a provoqué le saccage et l’incendie du commissariat par des jeunes révoltés, qui ont eux-mêmes – fort heureusement – exfiltré le commissaire de police.

Mais le pire est que des agents de police et/ou de gendarmerie ont encadré ou toléré des jeunes se réclamant du parti au pouvoir, qui étaient pourtant armés de machettes, s’attaquant aux manifestants pacifiques. Causant ainsi plusieurs blessés graves et des morts par armes blanches, à Daoukro et à Yopougon.

Le bilan global actuel fait état de plus d’une dizaine de morts et environ deux cents blessés, ainsi que des dizaines d’arrestations ; alors que le pouvoir évoque juste quatre morts.

Enfin, dans la mi-journée du samedi 15 août, alors qu’une grande Marche de soutien aux manifestations d’Abidjan se tenait à Paris à l’initiative de la FIDHOP de Dr BOGA Sako Gervais associée à toute la Diaspora Ivoirienne de France, la présidente de l’ACI a été enlevée par des hommes encagoulés du régime et conduite dans un des centres de tortures, notamment à Sebroko (l’ancien siège de l’Onuci) ou à la DST (la Directrice de la Surveillance du Territoire). Elle y serait sérieusement maltraitée.

AU REGARD DE CE QUI PRÉCÈDE, LA FIDHOP ADOPTE :

1/ La FIDHOP (Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie politique) condamne avec la dernière énergie toutes les violences des forces de l’ordre et des criminels armés par le pouvoir pour attaquer les manifestants pacifiques !

2/ La FIDHOP pleure avec les familles des victimes, s’incline devant la mémoire de tous les assassinés et apporte son réconfort aux blessés : leur bravoure à défendre la Constitution de la République accentuera la lutte, jusqu’à la victoire du Peuple !

3/ La FIDHOP exige la libération immédiate de la Militante citoyenne Pulchérie Édith GBALET, dont le courage devrait mobiliser toutes les Femmes Patriotes de Côte d’Ivoire. De même, la FIDHOP demande la libération de tous les manifestants pacifiques ayant été arrêtés sur toute l’étendue du territoire en défendant le respect de la Constitution.

4/ La FIDHOP exige le respect de la Constitution Ivoirienne par le Chef de l’État sortant Alassane Dramane OUATTARA, en renonçant à son 3ème mandat présidentiel : c’est l’unique condition pour que cessent les manifestations de rues !
Et M. OUATTARA devra, tôt ou tard, répondre de tous les crimes commis par ses agents et les « Microbes du RHDP ».

5/ La FIDHOP, pour apporter un soutien concret aux manifestants pacifiques se sacrifiant pour la Patrie, en termes d’aide et d’assistance judiciaire et médicale, ouvre dès ce lundi 17 Août 2020, une CAGNOTTE dénommée : « Fiers Ivoiriens, le Pays nous appelle ! » ; la FIDHOP sollicite vivement les contributions massives de toute la Diaspora.

6/ La FIDHOP demande à toute la classe politique de s’accorder sur le report de l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020, pour UN AN au moins ; de sorte à dissoudre et à reconstituer la CEI ; à adopter un Code électoral consensuel ; à faire un audit complet de la liste électorale ; et à modifier la Constitution, afin que plus jamais aucun dirigeant n’ose envisager un 3ème mandat en Côte d’Ivoire !

7/ La FIDHOP lance un vibrant Appel à la Communauté internationale, notamment à la France, de venir au secours des populations qui manifestent pacifiquement, afin de limiter les crimes et les massacres du régime.
M. Alassane D. OUATTARA et tous les donneurs d’ordre pour massacrer le peuple doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes !

Tout silence des dirigeants français serait assimilable à un soutien clair au régime-Ouattara, contre les civils ; ce qui ne manquerait pas de susciter la mise en œuvre d’actions contre les intérêts économiques de la France en Côte d’Ivoire…

PUISSE DIEU PROTÉGER ET FAIRE DROIT À LA VOLONTÉ DU PEUPLE IVOIRIEN, TELLE QU’EXPRIMÉE DANS LA CONSTITUTION : PAS PLUS DE DEUX MANDATS PRÉSIDENTIELS EN CÔTE D’IVOIRE !
Fait à PARIS, le 17 Août 2020

Dr BOGA SAKO GERVAIS

Président-Fondateur de la FIDHOP et de GRADDH-AFRIQUE

•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Secrétaire Exécutif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Ecrivain-Politique

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