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OUSMANE SONKO CONVOQUÉ CE MERCREDI DEVANT LE JUGE

Le rouleau compresseur est en marche pour mettre définitivement l’ennemi public numéro un du président Macky Sall hors d’état de nuire. Le leader de Pastef/ Les Patriotes, Ousmane Sonko est convoqué ce mercredi à 9 heures au bureau du juge Mamadou Seck du 8e cabinet.
La convocation a été envoyée à ses avocats.

Ousmane Sonko est accusé de viol et menaces de mort par la masseuse Adji Sarr employée au salon « Sweet Beauté ». Cependant, bon nombre de Sénégalais trouvent que c’est une machination politique. Après la levée de son immunité parlementaire, Ousmane Sonko est invité à  répondre à la convocation du juge du 8ème cabinet.

Après l’audition d’Adji Sarr et les convocations de Sidy Ameh Mbaye , Ndeye khady Ndiaye et Aissata Ba, la machine judiciaire a pris sa vitesse de croisière pour atteindre sa cible. Mais, le régime est conscient que la moindre mauvaise manoeuvre peut aboutir à une insurrection. Raison pour laquelle,  au lieu de remettre directement la convocation à Ousmane Sonko, les autorités ont préféré saisir l’un de ses avocats pour éviter la confrontation avec les partisans de l’opposant qui semblent prêts de défendre  la position radicale affichée par leur leader.  Reste maintenant à savoir si Ousmane Sonko va maintenir sa ligne de conduite et appeler ses partisans à la résistance.

Avec une impressionnante montée en puissance  sur la scène politique sénégalaise, Ousmane Sonko s’appuie, au sein de son parti, sur un réseau de fidèles rencontrés lors de ses études ou au cours de sa carrière en tant qu’inspecteur des impôts et domaines. Conseillé par un pool de six avocats constitué à l’occasion de ce dépôt de plainte, dont certains le suivent depuis plusieurs années, l’opposant  bénéficie aussi de soutiens au sein de la classe politique sénégalaise, mais surtout des jeunes.

Des religieux musulmans et chrétiens ont déjà rencontré Ousmane Sonko, chez lui, samedi dernier. Un échange qualifié de « franc » et « ouvert ». Les membres du collectif, coordonné par l’abbé Jacques Seck, ont demandé à l’opposant de lancer des appels à l’apaisement. Mais, la tension semble plutôt monter au fur et à mesure que la procédure judiciaire s’accélère.

« Loin de nous l’idée de nous immiscer dans l’action de l’institution judiciaire. Nous ne sommes pas des juges ni des avocats. Nous sommes des facilitateurs, des personnes de bonne volonté, avant que cela ne dégénère et devienne ingérable parce qu’il y a déjà des échauffourées. Il y a des blessés, des maisons qui ont été brûlées… », se justifie  Mame Mactar Guèye, porte-parole de l’ONG islamique Jamra.

« Pas de parti pris », assure le collectif « Des religieux pour la sauvegarde de la paix civile » qui cherche désormais à rencontrer la plaignante, mais cela n’est pas si simple : « Cela traîne un peu parce que d’après ce que ses avocats m’ont dit, depuis le dépôt de sa plainte, elle ne cesse de recevoir des menaces de mort et puisqu’elle a droit à une protection de son intégrité physique, l’État a pris les dispositions pour qu’elle bénéficie d’une garde rapprochée, etc. »

Selon les sources judiciaires, si Ousmane Sonko refuse de répondre à la convocation du juge ce mercredi, alors ce dernier va signer un mandat d’amener qui permettra aux forces de sécurité d’aller l’interpeller à son domicile. Et à coup sûr, il y aura des affrontements. Le Sénégal est sur un tournant dangereux.

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