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MACRON DONNE LA NATIONALITÉ FRANÇAISE AU SPIDERMAN AFRICAIN

《Avec M. GASSAMA qui a sauvé samedi la vie d’un enfant en escaladant 4 étages à mains nues. Je lui ai annoncé qu’en reconnaissance de cet acte héroïque il allait être régularisé dans les plus brefs délais, et que la brigade des sapeurs-pompiers de Paris était prête à l’accueillir.
Je l’ai également invité à déposer une demande de naturalisation. Car la France est une volonté, et M. GASSAMA a démontré avec engagement qu’il l’avait !》, a écrit le président français Emmanuel Macron sur sa page Facebook, en postant deux photos de son tête à tête au palais de l’Élysée avec le jeune noir.

Mamadou Gassama a fui la misère dans son pays le Mali. Il a parcouru le désert, a traversé la mer, et était tombé dans la galère en France, puisque vivotant et ne pouvant ni travailler, ni s’intégrer, faute de papiers. Samedi, alors qu’un petit garçon était coincé sur la rampe d’un balcon et qu’il ne pouvait pas résister avant l’arrivée des pompiers, Mamadou Gassama, en plein jeûne du ramadan, ventre vide,  malgré la fatigue et les risques d’y laisser sa vie, a pris son courage à deux mains. Escaladant tel Spiderman dans un film fiction, Mamadou Gassama a réussi à sauver l’enfant.

Si cet acte de bravoure est à féliciter , il faut aussi saluer la décision du président Emmanuel Macron qui, non seulement a ouvert les portes de l’Élysée à un migrant clandestin, mais régularise sa situation en lui offrant les papiers, la nationalité française, et lui trouve du travail.

Certains diront que c’est de la communication et de la récupération, mais combien d’Africains ayant posé des actes de bravoure dans leur pays ont été reçus et félicités par les chefs d’États africains? Si Gassama posait cet acte au Mali ou dans un autre pays africain, il serait déjà moqué et soupçonné d’être un ancien braqueur et serait même entrain de subir un interrogatoire à la police ou à la gendarmerie.

Des actes héroïques, des Africains en font des tonnes dans leurs pays respectifs, mais ne sont jamais reconnus par les autorités. Alors que je dirigeais encore une station de radiodiffusion au Cameroun, je fus informé à une heure du matin que le quartier général des militaires à Yaoundé avait pris feu. Je me trouvais dans une cérémonie à l’hôtel Mont- Febe avec un général d’armée qui n’avait même pas bougé. J’avais pris ma voiture pour arriver sur place à 2 heures du matin. Tous les militaires avaient fui devant les explosions de la poudrière. Toute la capitale était dans la panique, croyant que c’était un coup d’État.

Après avoir enlevé mon costume et mes chaussures, j’avais sommé par téléphone  le rédacteur en chef de rejoindre le studios de la radio qui était déjà fermé. C’est ainsi que seul face aux explosions des armes et des flammes, je faisais le reportage à l’aide de mon téléphone portable, ventre plaqué au sol, jusqu’à 9 heures du matin. Pendant ce temps, la chaîne d’État CRTV, ne s’était pas risquée à envoyer un seul reporter sur place, préférant jouer la musique classique.

Qu’ai-je eu en retour? Des interrogatoires et des interrogatoires. J’étais même déjà soupçonné d’être en connivence avec les officiers supérieurs qui auraient détourné les armes alors que j’ai plutôt empêché le chaos dans mon pays en rassurant les populations. Après avoir reçu pour médaille la prison, j’ai été interdit d’exercer la profession de journaliste dans mon pays. Maintenant que je le fais en France, les BIYAMEROUNAIS me disent de rentrer pour aller combattre au pays.

Au moment où la France honore un Africain qui vient de sauver une seule vie, au Cameroun, les chefs Douala combattent une statue d’un héros national, Um Nyobe, qui a lutté pour l’indépendance du Cameroun contre les colons français . Il a perdu sa vie avec d’autres centaines de milliers de Camerounais pour libérer tout le Cameroun. Mais les mêmes chefs Douala  qui ont érigé les statues de Paul Biya partout, même dans leur domicile , refusent la construction d’une stèle- sur ce qu’ils revendiquent comme leur territoire-  en la mémoire de celui qui a permis à Paul Biya de diriger un pays indépendant.

MERCI POUR CETTE LEÇON PRÉSIDENT ET FÉLICITATIONS AU PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON.

J.REMY NGONO

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