LOURDE PEINE DE PRISON REQUISE CONTRE KOFFI OLOMIDÉ
Jugé en appel par la Cour d’appel de Versailles, à Paris, Koffi Olomidé est poursuivi pour les faits d’agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France.
De son vrai nom Antoine Agbepa Mimba, Koffi Olomidé, pull clair sous une grande veste marron, s’est pour la première fois exprimé publiquement sur l’affaire, dénonçant les «mensonges» des parties civiles de sa voix grave. «Ce sont des récits concertés», un «complot» pour «casser ma carrière», a-t-il dit. La séquestration ? Elles «allaient sur les Champs-Élysées» librement, assure-t-il. Elles ne pouvaient sortir qu’escortées? «Elles demandaient qu’on les accompagne», poursuit le chanteur. Kokki Olomidé a cependant reconnu qu’il avait un «droit de regard» sur leurs sorties car «au Congo, ils ont tous le rêve français». Il a plaidé qu’il devait vérifier qu’elles ne cherchaient pas à rester illégalement en France à l’issue de la tournée parisienne.
Lors du procès en première instance, Koffi Olomidé avait été condamné à deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle » sur l’une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l’essentiel des autres charges. Lors du premier jugement, le ministère public avait requis 7 ans ferme. Insatisfait de la décision rendue alors par le tribunal, le parquet avait interjeté appel.
Pour le procès en appel, les quatre plaignantes sont assises au premier rang. Elles avaient déposé plainte entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.
C’est dans ce contexte que, selon les plaignantes, le chanteur les aurait agressées sexuellement. «Ça s’est passé dans des hôtels, parfois dans la voiture (…) dans des studios d’enregistrement…», a raconté l’une d’elles, en larmes à la barre. «C’est faux, c’est tout faux», s’est auparavant écrié Koffi Olomidé, «à aucun moment je n’étais seul avec ces filles», s’est-il évertué à répéter. Lors de l’enquête, il avait initialement été mis en examen pour viol, avant une requalification. «Comment vous pouvez faire l’amour dans un studio ? J’hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants… Ça n’existe pas!», a-t-il lancé avant le témoignage des parties civiles.
Néanmoins que la star congolaise a reconnu qu’il avait un « droit de regard » sur les sorties des danseuses car « au Congo, ils ont tous le rêve français ». Il a plaidé qu’il devait vérifier qu’elles ne cherchaient pas à rester en France à l’issue de la tournée parisienne. Depuis, aucune n’est effectivement retournée au Congo par « peur » des conséquences face à une star qu’elles surnommaient avant l’affaire le « président ».