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L’ONU ET LE BARREAU DU CAMEROUN EXIGENT LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS CAMEROUNAIS

Après l’ONU et la société civile, la Commission des Droits de l’Homme et des Libertés vient à travers des mesures qu’elle propose, attire l’attention des dirigeants Camerounais sur la réelle menace du #Covid19 ainsi que ses ravages si elle venait à toucher nos prisons.

Cette commission à travers son président Me BISSOU Christian Daniel rappelle que nos pénitenciers selon un rapport du ministère de la justice et des droits de l’homme comptaient plus de 02 fois le nombre de détenus prévus par nos infrastructures carcérales.

Sur un total estimé à 31 815 prisonniers en 2018, plus de la moitié est en détention préventive soit 18 435 personnes qui attendent leur jugement. Étant donné que 57,9% des prisonniers sont des prévenus, il y’a vraiment lieu de désengorger les prisons qui ne sont pas loin des mouroirs et qui font que la population carcérale au Cameroun soit supérieure à celle des États-Unis et plusieurs autres pays dans le monde.

Le même rapport nous fait savoir qu’il y a 01 médecin pour 1 383 détenus et au vu des conditions de détentions exécrables, gangrènées par une insalubrité criarde, les conséquences du #Coronavirus si elle y faisait son apparition dans de telles conditions seraient tout simplement catastrophiques.

Voilà pourquoi la commission recommande au gouvernement de libérer les personnes âgées, les handicapés, les personnes en fin de peine, les personnes en détentions irrégulières, les détenus malades, limiter les recours à la détention provisoire pendant la période de #Coronavirus.

Ces mesures que la commission des droits de l’homme qualifie d’urgentes, doivent être immédiatement pris en compte par le gouvernement car le prisonnier est avant tout un être humain qui mérite un traitement humain.

Lisons ensemble ce rapport 👇👇👇

Appel de la Commission des Droits de l’ Homme et des libertés a la prise de mesures urgentes en prison

Le rapport du Ministre de le justice sur les Droits de l Homme au Cameroun de l année 2018 , nous parle tous :
Le 31 Décembre 2018 les prisons camerounaises comptaient 31815 détenus pour 17915 places disponibles.

L’effectif total du personnel pénitentiaire était estimé à 4674 personnes :
Sur ces 31815 prisonniers, 18435 étaient EB détention préventive soit 37,9% de la population carcérale.

S’ agissant de la couverture sanitaire, un médecin était affecté à 1389 détenus .
Le taux d’ occupation de la prison dans la région du centre à la même date était de l’ ordre de 193% et 299% dans la région du littoral :
La survenue de la pandémie du COVID19 fait donc des prisons de véritables espaces clos et confinés dans lesquels les gestes barrières prévues dans le plan de lutte contre ladite pandémie ne sont pas possibles.

L’ État du Cameroun, suivant les règles Nelson Mandela est obligé de garantir le Droit a la vie , à la santé physique et mentale des détenus par la prise en cette période de confinement de mesures d’ urgence dans les prisons et tous les centres de détentions.

La commission des Droits de l’ homme et des libertés du Barreau du Cameroun en fait exhortation.

Les mauvaises Conditions d’ hygiène et les services de santé pratiquement inexistant dans ces centres de détentions nous amènent immédiatement vers une crise sanitaire et sécuritaire inévitable.

Il s agit d une menace imminemment prévisible. Les restrictions d’ accès ayant été faites au personnel devant encadrer les activités dans les prisons et aux visiteurs :
Le gel hydro-alcoolique est interdit en milieu carcéral comme produit contenant l alcool, les prisons sont un réel lerreau pour la pandémie COVID19:

Il faut dans l’ urgence, accompagner ces restrictions de différentes mesures tendant à désengorger immédiatement les prisons . Les problèmes sanitaires pouvant devenir des sources de létalité.
– libérer les détenus malades et ou en détentions irrégulières;
– Différer la mise EB exécution des courtes peines d’ emprisonnement ;
– libérer les prisonniers les plus âgés, les femmes enceintes et les handicapés de même que ceux en fin de peine;
– limiter les recours a la détention provisoire durant cette crise sanitaire ;
– Où est le décret sur l’ application des peines alternatives ?

La rupture de contact entre les prisonniers et leurs parents et amis devra conduire nécessairement à un assouplissement sur l’ utilisation du téléphone, de la messagerie électronique, de la télé, et internet… qui sont des mesures de précautions à intégrer dans le plan d’ action gouvernemental de lutte contre le COVID19 devant en tout cas éviter les violences et mutineries dans ces prisons.

Il s agit d un ensemble de mesures de précautions nécessaires mais extrêmement urgentes, destinés a rendre visible les oubliés de notre société enduits dans la promiscuité.
C est une obligation pour tous le respect des Droits fondamentaux des détenus chevauchant ici avec la mise en danger du personnel pénitentiaire.

Fait à Yaoundé le 26 Mars 2020

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