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LEWANDOWSKI SE CASSE LES DENTS SUR LES ROCS SÉNÉGALAIS

C’était le danger numéro un, le poisson à éviter. Capitaine de la Pologne, Robert Lewandoski, meilleur réalisateur  d’Europe lors des matchs qualificatifs  du Mondial, a inscrit 16 buts, soit un de plus que Cristiano Ronaldo. L’attaquant du Bayern a réussi à qualifier son pays au Mondial après 35 ans d’absence. Et lui seul a inscrit 57% de buts sur 28 marqués par la Pologne. Un record lors d’une campagne de qualification  d’une grande compétition en Europe.

Loin d’être impressionnés, les défenseurs sénégalais ont quasiment remporté tous leurs duels contre l’attaquant polonais dans des prises à deux ou à trois. Ce n’est qu’à la 23 ème minute que, réussissant à sortir du marquage, que le serial buteur se retourne en pivot dans les 14 mètres, mais n’attrape pas le cadre. L’étau se resserre. Mais à  la 50 ème minute le malin s’échappe, lancé droit au but, l’attaquant polonais est fauché par le défenseur Salif Sané qui se sacrifie. Une faute intelligente digne des défenseurs expérimentés tels Sergio Ramos, Chiellini, Godin. Il écope d’un carton jaune. Lewandoski se charge du coup franc, mais le gardien sénégalais se détend comme Buffon.

Si les spécialistes n’ont manqué de montrer l’attaque sénégalaise comme composée  de flèches empoisonnées, la grosse inquiétude se trouvait au niveau de la défense et surtout le gardien de but qu’on trouvait comme son point faible. Pas de gardien titulaire au-dessus du lot lors des matchs amicaux. Mais contre la Pologne, le point faible était plutôt métamorphosé en point fort avec des défenseurs athlétiques. Salif Sané, 1, 96 m et Kalidou Koulibaly, 1, 87 à la charnière centrale, ont été  intraitables dans les duels aériens. Khadim N’diaye, gardien au Horoya AC  de Guinée, a dirigé la ligne défensive de mains de maître.

Une surprise? Pas du tout. En regardant les cinq derniers matchs amicaux, les Lions de la Teranga n’avaient pris que trois buts, dont deux contre la Croatie. Et s’ils appliquent la même solidarité et la même solidité défensive, beaucoup d’attaquants auront des soucis à se faire et vont se casser les dents. Comme le dit un proverbe africain: 《 on n’abat pas les troncs de baobabs avec un coup de sabre》

J. RÉMY NGONO

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