LES SOLDATS TCHADIENS DÉSERTENT, DÉBY DEMANDE LE SECOURS DE LA FRANCE
La situation sur le terrain militaire au Tchad n’a pas encore évolué sur la situation initiale de ce mardi sur les zones conquises par les rebelles . Mais de ce qui précède, selon certaines informations, le moral n’est pas au beau fixe du côté de l’armée tchadienne dont les bombardements des colonnes ennemies n’ont pas produit les résultats escomptés. Bien au contraire, il y aurait une démobilisation auprès d’une frange de l’armée du maréchal Idriss Déby qui reste positionnée au Tibesti.
Selon les mêmes sources, un hélicoptère de combat serait sévèrement touché et n’aurait pas pu regagner sa base à Faya-Largeau, ce qui laisse donc croire qu’il a été sérieusement endommagé . La communication de FACT à Paris soutient cependant que deux avions de l’armée tchadienne auraient été abattus par ses rebelles .
En milieu de matinée sur la sortie nord de la capitale, la population a remarqué plusieurs centaines de véhicules militaires en partance vers le nord. Une source près de l’armée de Déby affirme que le régime a mobilisé presque 500 véhicules en plus des chars de combat portés sur des porte-chars. Les éléments de la DGSIIE portent à leurs têtes leur commandant Mahamat Kaka, le fils du maréchal Idriss Déby.
Selon certaines informations proches de la rébellion, deux garnisons militaires des hommes de Déby chercheraient à négocier avec la rébellion pour la rallier. Une information à prendre avec des pincettes, tant la communication est aussi utilisée comme une arme redoutable pour déstabiliser l’adversaire.
Dans les indiscrétions du palais de N’Djamena , même si les bruits des canons sont loin, Idriss Déby attend encore l’aval de Paris pour que les forces françaises viennent l’aider à faire face contre ces rebelles tchadiens qui sont déterminés à le déloger . Mais sur place à Paris, plusieurs membres de la diaspora ont anticipé la décision pour informer certains diplomates français y compris Jean Luc Mélenchon sur la demande de Déby si son ami Jean Yves LeDrian voudrait lui venir au secours.
La demande de la diaspora tchadienne hostile à Idriss Déby claire et sonne comme une mise en garde: que la France se tienne à l’écart ou soit du côté du peuple tchadien, mais non intervenir pour maintenir un dictateur qui est arrivé lui-même au pouvoir par un coup de force.
Le député français Bastian Lachaud s’inquiète d’une probable ingérence de la France comme à son habitude, par un bombardement aérien sur les positions du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad.
