LES KENYANS CHASSENT LES CHINOIS D’UN SITE MINIER
Les habitants de Migori ont envahi une mine d’or pour denoncer l’accaparement de leurs terres, par des chinois forçant un administrateur du gouvernement et l’investisseur chinois à fuir.
L’investisseur chinois s’est enfui par-dessus une clôture de Mabati tandis que la police armée regardait, impuissante, les mineurs d’or locaux de Masara prendre d’assaut le site.
Les habitants ont affirmé que le terrain dans lequel l’investisseur chinois avait creusé la mine avait été saisi aux locaux.
Les habitants en colère ont laissé une piste de destruction, pillant des machines sur le site et emportant des pièces de véhicules.
Ces tensions arrivent au moment où les Africains sont victimes de racisme et de xénophobie en Chine. Le gouvernement kényan avait fait part depuis un an, de son intention de recourir aux investissements chinois pour financer plusieurs projets d’infrastructures afin de développer son économie. Lors de son séjour à Pékin, le président kényan avait ainsi déployé un intense lobbying auprès d’entreprises chinoises pour qu’elles investissent dans ce pays d’Afrique de l’Est qui connait une croissance parmi les plus dynamiques du Continent.
A l’occasion d’un forum d’affaires ayant réuni les investisseurs chinois et les hommes d’affaires kényan, Uhuru Kenyatta avait mis en avant les potentialités de son pays, « carrefour stratégique et porte d’entrée en Afrique » de l’initiative « One belt, one road » (OBOR).
Le Kenya s’est tourné vers la Chine ces dernières années pour obtenir des fonds destinés à financer des projets d’infrastructures, notamment la nouvelle voie ferrée reliant Mombasa à Nairobi qui a été ouverte en 2017. Malgré l’impact sur l’économie du pays, cet endettement inquiète les marchés et suscitent des critiques de l’opposition sur la trop grande dépendance du pays à l’égard de la Chine.
