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LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS SORTENT ENFIN POUR L’ASSASSINAT DE WAZIZI

Colère et indignation à travers le monde entier après la confirmation de la mort du journaliste Samuel Wazizi entre les mains des forces armées camerounaises. Les  membres du Syndicat National des Journalistes du Cameroun, ont protesté face après la découverte de cette mort de leur confrère arrêté dans la région du Sud-ouest, déporté et torturé dans un endroit secret.

Le communiqué du Ministère de la Défense sur ce drame ne convainc pas le syndicat qui réplique : « Cette sortie inopiné des membres du SNJC est la réponse que les professionnels des médias au Cameroun peuvent apporter face à la barbarie du gouvernement du Cameroun. Aujourd’hui, un climat de peur s’est installé et cela est entretenu par le gouvernement qui vise à museler, tuer, arrêter dés journalistes.

Face à cela il faut que nous soyons forts et solidaires. Que les journalistes du Cameroun dénoncent cette forfaiture. Hier c’était Bibi Ngota, et bien d’autres. Aujourd’hui, c’est Wazizi demain ça peut être un autre journaliste ou moi. Alors cela doit cesser et pour que cela cesse, il faut dénoncer et le SNJC va continuer ce combat jusqu’à la liberté totale des hommes de Médias au Cameroun.

Nous sommes mobilisés face à la dictature et la répression sauvage des forces de maintien de l’ordre et de défense et le gouvernement contre les journalistes », s’est exprimé Adolarc Lamissia, journaliste et président régional du SNJC de la région de l’Adamaoua.

« Le SNJC a initié ce 09 juin 2020, une sorte de manifestation pacifique, manifestation qui doit s’étendre sur l’ensemble du territoire national, étant entendu que nous avons dix sections, il était donc question que ce matin à 11 heures, toutes les sections se mobilisent en un lieu précis pour une manifestation pacifique. C’est ce que nous avons fait dans la région du Centre. Nous sommes sortis, nous étions une quinzaine de journalistes et nous avons convergé vers le Ministère de la communication, qui est le lieu que nous avons choisis pour cette manifestation et pour faire entendre nos voix, avec des pancartes.

Nous demandons clairement trois choses au gouvernement camerounais. D’un, que nous soit produit le document qui certifie le genre de mort de notre confrère, nous demandons également qu’on nous donne les différents lieux de sa détention, et en troisième lieu, nous exigeons que soit rendu public les circonstances réelles de sa mort. Nous espérons que le gouvernement prendra cette démarche au sérieux, parce que ce n’est que le début d’un ensemble d’activités et d’articulations que nous avons mis sur pied, dont je vais me garder de tout commentaires pour l’instant.

C’est vraiment regrettable que le Cameroun qui est un Etat de droit, un Etat qui a signé des conventions internationales, notamment sur la protection des droits de l’Homme, soit tombé si bas, avec ce cas de Samuel Wazizi qui nous interpelle tous, parce-que ce n’est pas la première fois qu’on se retrouve avec un cas ou un journaliste se voit être interpellé. Si nous continuons à rester bouche-bée alors nous cautionnons ces agissements du gouvernement et nous serons complices. Mais nous voulons que cela s’arrête et nous exigeons que le journaliste qui est le chien de garde de la société exerce librement, et lorsqu’il a des soucis avec la justice, qu’il ait droit à un procès équitable et soit présenté devant une juridiction habilité à le juger. Ce pourquoi ce cas doit servir d’exemple pour que nous journalistes ne vivons plus jamais ça », a fini Thierry Eba, journaliste et président du SNJC de la région du Centre.

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