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LE NOUVEAU CONSTRUCTEUR DU STADE PAUL BIYA SUR LE POINT DE S’ENFUIR

On ne va donc plus accuser Maurice Kamto, les activistes de la diaspora, les journalistes des medias occidentaux ou locaux comme Équinoxe Tv de lancer des fake news pour déstabiliser le Cameroun. L’information qui risque de donner l’AVC aux pro- gouvernemental, vient d’un journal pro-Biya.

Selon l’hebdomadaire L’anecdote dont le propriétaire est Jean Pierre  Amougou Belinga PDG de Vision 4 , le stade d’Olembe qui portera le nom du chef d’État camerounais, est loin d’être livré. L’ancien et le nouveau constructeur bagarrent sur le site, le palais de justice et le palais d’Étoudi. Des sources proches du dossier  évoquent même déjà  un retour probable des italiens de Piccini à la prise de contrôle du chantier, suite au désistement  de la société canadienne Magil qui pourrait survenir dans les prochains jours.

Marche arrière  quelques mois après que le ministre camerounais des Sports et de l’Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, ait décidé de retirer le chantier au groupe italien au profit de celui canadien, Magil.

L’entreprise italienne Gruppo Piccini, dont le contrat d’une valeur de 163 milliards de FCFA a été résilié en novembre 2019, avait alors laissé entendre qu’il ferait un recours devant les tribunaux compétents. Interrogé sur cette hypothèse et la situation réelle des droits de l’Etat du Cameroun avec  l’entreprise Piccini, le ministre des Sports camerounais se montrait  rassurant en prétendant que tout avait été réglé à l’amiable.

« Cette question a été réglée par la commission mise en place et qui a travaillé sous la coordination du Gouverneur de la Région du Centre, Président du Comité de site de Yaoundé. A l’issue de cette opération d’évaluation de l’état réel des travaux, un procès-verbal a été établi et signé par l’ensemble des parties prenantes. En ce qui concerne le contentieux, les dispositions contractuelles prévoient comment seront réglés les litiges entre les parties. Cependant, je voudrais relever ici pour s’en féliciter, le haut sens de collaboration des responsables du groupe Piccini qui ont accepté d’apporter leur contribution pour le règlement à l’amiable du problème. En effet, les 5 et 6 décembre 2019, toutes les parties prenantes se sont retrouvées sur le site du chantier afin d’évaluer l’état réel des travaux, sous la présidence du Gouverneur de la Région du Centre, Président du Comité de Site de Yaoundé. Cette opération s’est soldée le 6 décembre 2019 par l’élaboration d’un procès-verbal qui a été signé par toutes les parties prenantes lors de la réunion que j’ai présidée ce jour à Olembe. Cette opération met fin au contrat entre l’Etat du Cameroun et l’entreprise Piccini et permet à Magil de commencer effectivement les travaux sur le terrain. », avait expliqué le professeur ministre des Sports.

La leçon n’a pas été comprise par les Italiens qui semblent avoir la tête dure. En effet, selon L’anecdote, Piccini, depuis sa notification de libérer les lieux, a entrepris de nombreuses démarches pour contester cette rupture abusive de contrat. L’on a assisté à une sorte de menace à l’endroit du gouvernement.  La société et ses équipements sont restés présents et actifs à Olembé.

Non seulement  Piccini a saisi la justice camerounaise, mais l’entreprise a aussi actionné les voies diplomatiques pour  saisir le Premier ministre Joseph Dion Ngute par une requête amiable pour exiger la réparation des dommages subis dans la résiliation du contrat, et aussi le chef de l’État Paul Biya  pour dénoncer la rupture de contrat de construction  et fustiger les traitements infligés à ses collaborateurs restés au Cameroun.

Par ailleurs, une autre raison est évoquée par L’Anecdote selon laquellela société canadienne Magil, qui avait été choisie par les pouvoirs publics pour les finitions du stade en lieu et place de Piccini, aurait clamé son incapacité à livrer le stade dans les délais, à savoir d’ici juin 2020.

Le déficit financier des entrepreneurs nord américains serait à l’origine de ce désistement. L’on se souvient que dans le contrat avec l’État du Cameroun, il était question que Magil préfinance à 100% les travaux de finition. Mais,  comment une entreprise comme Magil qui traite avec les banques crédibles peut-elle déclarer subitement que ses caisses sont devenues vides? En fait, ayant constaté que l’Etat camerounais a du mal à régler ses créanciers, l’entreprise canadienne ne voudrait plus courir de risques.

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