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LE GOUVERNEMENT CAMEROUNAIS RECONNAÎT QUE C’EST SON ARMÉE QUI A MASSACRÉ LES ENFANTS ET CIVILS À NGARBUH

Drame de Ngarbuh, la vérité éclate: « Arrestation » en cours des militaires impliqués dans le massacre des civils après la publication des resultats de l’enquête sous « Hautes instructions du Président de la République Paul Biya « .

Les résultats des enquêtes font état de ce que les chefs de troupes n’ont pas su maitriser « leurs hommes » y compris les membres des comités de vigilance et par conséquent, doivent répondre de leurs actes.

Quant aux victimes qui avaient été enterrées, le président Paul Biya, a ordonnée leur exhumation afin de leur réserver une inhumation digne.

À la lecture du compte rendu de l’enquête sur les évènements de Ngarbuh, le rapport accable les hommes ayant mené l’opération dont
Le commandant du 52ème BIM, chef de l’opération, un sergent, un soldat de première classe, deux gendarmes,17 civils d’un comité de vigilance.

On se souvient qu’après les massacres, le communiqué du porte-parole de l’armée appuyé du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense Joseph Béti Assomo et du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, soutenait que l’armée n’était en rien coupable de « massacre ».

Le gouvernement avait alors soutenu la mort de « cinq personnes dont une femme » au cours d’un « accrochage entre l’armée et les séparatistes ».

Dans son rapport publié le 25 février 2020, Human Rights Watch a présenté les circonstances dans lesquelles l’armée camerounaise et des membres armés d’ethnie peule ont délibérément tué 21 civils.
Selon l’Ong, l’attaque de Ngarbuh a été perpétrée en représailles contre les villageois, accusés de soutenir et d’abriter des combattants séparatistes. Des allégations rejetées en bloc par Yaoundé, qui affirme dans ses différentes communications sur cet incident, que c’est au cours des accrochages qui ont eu lieu entre six éléments d’élite des forces armées et les sécessionnistes lourdement armés, qu’un incendie s’est déclaré dans le refuge fortifié qui contenait des explosifs et des produits inflammables stockés par lesdits rebelles.
« Il s’en est suivi des explosions, puis des langues de feu qui se sont propagées jusqu’aux habitations voisines », soutient le gouvernement. Dans un communiqué de presse en date du 25 mars 2020, le Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) a indiqué que son président, le Dr Chemuta Divine Banda, avait participé à la commission d’enquête, dont les travaux ont été dirigés par le ministre Joseph Beti Assomo. Le choix du Mindef dans la conduite de cette enquête a suscité beaucoup d’inquiétudes sur son indépendance, de la part de certaines Ong.

Relevons que le massacre de Ngarbuh a été largement condamné par la communauté internationale, notamment par le Secrétaire général de l’Onu, la Haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, l’Union européenne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada… Le 22 février 2020, s’exprimant à propos de ces tueries, le président français Emmanuel Macron avait promis d’exercer une « pression maximale » sur le président Biya pour mettre fin aux « violations intolérables des droits humains au Cameroun ». Malgré le tollé général autour de ces crimes odieux, le gouvernement n’a toujours pas rendu la copie de son enquête. Sinon, il n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les Ong et médias qui ont publié sur le sujet et dont les conclusions responsabilisent l’armée camerounaise.
Complicité

Le 9 mars 2020, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, était  monté au créneau et accusait certains médias, Ong (Human Rights Watch et Amnesty International) et des agences des Nations Unies, entre autres, d’alimenter le terrorisme, déstabiliser le Cameroun et produire de faux rapports pour ternir l’image des forces de sécurité camerounaises.

Selon le gouvernement, Human Rights Watch ne disposait d’aucune preuve matérielle susceptible d’étayer ses affirmations. Et aussi, soutient-on, ce qui achève de convaincre sur la partialité absolue de l’Ong dans les conclusions de son enquête, « ce sont les accointances avérées entre l’auteur dudit rapport et les milieux terroristes ».

En effet, le régime de Yaoundé affirmair détenir des « preuves irréfutables » qui lient d’une part Ilaria Allegrozi, chercheuse senior au sein de Human Rights Watch par ailleurs auteur du rapport incriminant l’armée, et d’autre part, de nombreux terroristes sécessionnistes qui mettent régulièrement à sa disposition et à sa demande, depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, « des photographies, des vidéos », afin que celles-ci servent plutôt d’arguments à charge contre les forces de défense et de sécurité. Le gouvernement indiquait avoir interpellé le 24 février 2020, sécessionniste dénommé « Nfor Yacubu », et l’exploitation de son téléphone portable, aura permis d’établir que l’intéressé entretient d’étroites relations de « complicité active » avec Ilaria Allegrozi.

A en croire le porte-parole du gouvernement, plusieurs échanges par messages téléphoniques interceptés montrent comment Ilaria Allegrozi demandait à Nfor Yacubu, « de lui fournir autant que possible, en les fabriquant de toute pièce, des documents visuels, photographies et vidéos, montrant les forces camerounaises de défense et de sécurité en train de commettre des violences sur des civils.»
Toujours selon le gouvernement, dans un message la chercheuse senior demandait au séparatiste « de toujours prendre la précaution de supprimer sur son téléphone, tous les contenus de leurs conversations, pour des raisons de sécurité.»

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