EXCLUSIF : PAUL BIYA SE SOIGNE À GENÈVE
Les photos du ministre camerounais de l’Administration Territoriale prise à Genève et publiées sur ma page Facebook avaient déjà des allures d’un décor de haute sécurité, d’autant plus que le regard méchant de cet Atanga Nji ressemblait à un chien berger veillant sur son patron chef de gang. Qu’est-ce qui a pu precipiter le chef de guerre d’abandonner le front des conflits larvés des régions anglophones où il se trouvait avec le Premier ministre pour mettre ses voiles vers Genève ? Motus et bouche cousue .
Selon nos informations, Paul Biya a quitté discrètement le palais présidentiel d’Etoudi à la vitesse d’un mirage étant mal en point. Le ministre Atanga Nji a rejoint le service de sécurité du chef de l’Etat camerounais en toutes enjambées. Tous les proches ont été sommés de fermer et remettre leurs téléphones portables. Personne de l’entourage n’est joignable et toute la délégation est contrainte de rester tapi dans un anonymat bon aloi.
Selon les indiscrétions, Paul Biya n’est pas en danger de mort, mais est très affaibli. À l’approche du défilé du 20 mai, sa santé n’a fait que décliner au point où on a demander à l’armée de réduire le nombre de carrés, puisque le chef d’Etat ne pouvait pas avoir la force de rester longtemps debout.
Paul Biya avait reçu l’ambassadeur helvétique au Cameroun Son Excellence Pietro Lazzeri pour peaufiner les derniers réglages de son voyage en Suisse. Après 205 jours , le couple présidentiel Chantal et Paul Biya voulait discrètement décoller de Yaoundé pour se rendre en Suisse. La délégation avait été précédée une semaine avant par les services secrets dont l’expert en assassinat, le colonel Joël Émile Bankoui .
Contraint par la Brigade Anti-Sardinards de rester au Cameroun depuis le mois d’octobre 2018, Paul Biya avait déjà fait venir un avion médicalisé pour une consultation au palais présidentiel d’Etoudi. Il avait programmé aller faire son contrôle médical à Genève . Le dictateur camerounais voulait aller faire un contrôle médical et avait adressé une demande aux autorités helvétiques pour l’autorisation de survol et l’atterrissage dans leur territoire le 24 février 2019. Mais, la lettre avait fuité . La Brigade Anti-Sardinards avait contraint le couple présidentiel à renoncer au voyage.
La santé du président de la république et surtout celle de son épouse se dégradant, Paul Biya a mis toutes les batteries en marche avec l’aide de la France, pour obtenir l’autorisation d’aller en Suisse pour des consultations médicales. Certains émissaires avaient déjà été envoyés avec des mallettes de billets pour créer la confusion au sein de la Brigade Anti-Sardinards et financer une unité appelée » Brigade des patriotes » pour acceuillir Paul Biya et son épouse.
Au moment où toutes les unités de la Brigade Anti-Sardinards et les mouvements de contestation de la diaspora du régime de Yaoundé battent pavillon à Paris pour la grande manifestation qui se tient ce samedi 18 mai à Paris, le dictatateur affaibli a profité pour aller recharger ses batteries à Genève en vue du défilé du 20 mai. Il s’y trouve avec son épouse Chantal Biya.
Encore des milliards en fumée. Selon une enquête de l’organisation OCCRP publiée en février 2018, Paul Biya avait passé 1645 jours à l’étranger entre 1983 et 2017. Une seule nuitée coûtait 40 000 dollars, soit 22 millions de francs CFA. Au total 35 milliards 31 millions 458 mille 800 francs CFA. Non compris la location des avions et frais médicaux.
Rien que pour les frais de bouche à l’hôtel Intercontinental de Genève, Paul Biya aurait pu construire deux hôpitaux de référence. Hélas! Le voilà qui arrive comme un malade clandestin, avec la peur de se faire débusquer par la Brigade Anti-Sardinards. La suite de son séjour jusqu’à demain risque d’être mouvementée.
J. RÉMY NGONO