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ENCORE UNE QUARANTAINE DE MORTS SUITE AUX ATTAQUES TERRORISTES AU MALI

Décidément, on croirait que ce sont les terroristes qui dictent la loi au Mali. Ils attaquent quand ils veulent et où ils veulent. Des cadavres qui gisent dans des rivières de sang intarissables. La série d’horreur se poursuit avec de plus en plus de violence.

Les villages de Gangafani et de Yoro, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont été touchés lundi par des attaques terroristes lundi soir , a annoncé le procureur du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme, Boubacar Sidiki Samaké. Il a évoqué dans un premier temps un « bilan provisoire de 14 morts », mais appelant à la prudence. Toutefois, selon des sources militaires maliennes concordantes, c’est un vrai carnage avec  un bilan de  plus de 40 civils tués.

Peu après , un bilan officiel du gouvernement malien annonçait que « des attaques terroristes ont visé hier lundi 17 juin 2019, dans la soirée, les localités de Gangafani et Yoro dans le cercle de Koro, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Le bilan provisoire officiel est de 38 morts et de nombreux blessés ». « Des forces de défense et de sécurité ont été dépêchées sur les lieux pour sécuriser les populations et leurs biens et traquer les auteurs de ces attaques », poursuivait le communiqué. Il y a à peine une semaine, on enregistrait une centaine de morts dans une autre attaque d’un village Dogon au Mali.

Y-a-t-il encore un État pour assurer la sécurité des personnes et des biens au Mali ?Suite au massacre de 35 civils à Sobane Da, au centre du pays, le ministre de la Sécurité  accompagné de ses collègues de l’Administration territoriale, Boubacar Alpha Bah, et de la communication, Yaya Sangaré, Porte-parole du gouvernement, étaient devant les députés de l’Assemblée nationale jeudi 13 juin.  Les questions portaient  sur les massacres perpétrés au coeur des institutions et aussi .

Malgré l’accord de coopération militaire entre le Mali et la France,  la Minusma et des autres forces étrangères engagées aux côtés du Mali dans la lutte contre le terrorisme, les attentats se multiplient.

En réponse aux questions des députés, le ministre Salif Traoré avait  souligné que les Forces armées et de sécurité sont en train de monter en puissance mais sont surchargées. Selon lui, le Mali a des avions mais pas en nombre suffisant, ce qui oblige souvent l’armée malienne à solliciter le concours des Français pour l’évacuation des blessés par voie aérienne.
Le ministre Traoré avait  indiqué que la stratégie sécuritaire du gouvernement est bâtie sur 4 piliers : la défense–sécurité, la gouvernance, le développement et la communication.

Parlant de la Minusma, il avait expliqué  que le gouvernement est favorable au renouvellement de son mandat. Et pour le siège de la force conjointe du G5 Sahel, il avait fait savoir que le ministre de la Défense est à pied d’œuvre pour trouver un local dans une structure militaire, hors du quartier de Badalabougou dont les populations exigent son départ.

S’agissant du dialogue avec les terroristes, le ministre avait  déclaré que cela n’est pas à l’ordre du jour.
D’après le gouvernement,  les exactions  sont bien l’œuvre des Maliens instrumentalisés. Et les terroristes attisent ce feu en exacerbant les petits griefs entre les communautés pour provoquer des affrontements.

Par ailleurs, le Ministre avait déclaré  qu’après le massacre d’Ogossagou, plus de 200 personnes, tous des Maliens, ont été interpellées et 70 mises aux arrêts. Il avait  enfin assuré aux députés que les enquêtes sont en cours pour traquer les auteurs de ces crimes odieux et les traduire devant la justice. Que des mots. Mais aucune action concrète. Les exactions et attentats vont bon train.

 

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