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DIALOGUE:MACKY SALL LIBÈRE LES PRISONNIERS POLITIQUES AU SÉNÉGAL

Alors que le grand dialogue national est lancé ce lundi au palais des Congrès de Yaoundé sans les leaders séparatistes anglophones, ni Maurice Kamto, leader de l’opposition arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, et qui se trouve actuellement incarcéré sans jugement à la prison principale avec tout le directoire de la coalition, au Sénégal,  Macky Sall lui, est à la décrispation et à   libération des figures marquantes de la politique.

Le président du Sénégal qui est allé voir et se courber devant prédécesseur et grand rival  maître Abdoulaye Wade  vient de détendre l’atmosphère politique , comme il l’avait promis à la veille de la Tabaski. Il vient donc de décider de la libération de l’ancien maire de Dakar.

Le décret du chef d’État sénégalais  matérialisant la libération  de Khalifa Sall de la prison de Rebeuss,  a été bien notifié au bénéficiaire pour une « remise de peine totale ». Selon certains praticiens du droit, elle est synonyme d’une grâce présidentielle, comme ça a été bien clarifié avec le cas Karim Wade.

Même si les praticiens du droit redoutent que ces grâces  accordées aux opposants  leur confèrent certes une liberté, mais n’effacent pas leurs peines, il reste que c’est une vraie main tendue pour Macky Sall pour un vrai dialogue et une réconciliation nationale . Maintenant, reste l’inquiétude sur la jouissance des droits civiques de ces prisonniers politiques  pour leur éligibilité en 2024.

Il faut rappeler que pour Khalifa Sall, il avait été  condamné  à 5 ans d’emprisonnement plus 5 millions FCfa d’amende sans dommages et intérêts, pour escroquerie, faux en écritures publiques et détournement de deniers publics. Idem pour Karim Wade, condamné pour 6 ans d’emprisonnement et 138 milliards FCfa d’amende pour enrichissement illicite. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade avait été condamné  pour son patrimoine jugé « illicite », par la CREI qui soumet aux prévenus, un renversement de la charge de la preuve.

Voilà donc deux présidentiables, adversaires potentiels de Macky Sall, qui viennent d’être libérés et non broyés comme le font les dictateurs d’Afrique centrale. Tous les vrais opposants à Paul Biya sont systématiquement jetés en prison au Cameroun, alors qu’il parle de grand dialogue national. Tous les adversaires de Sassou Nguesso, Idriss Déby sont embastillés ou tuer.

Pendant ce temps, au Sénégal où on pratique la démocratie depuis le temps de Senghor, on dialogue,  on négocie avec les opposants pour arriver à une amnistie totale devant absoudre leurs peines et leur permettre de recouvrer la plénitude de leurs droits politiques, juridiques et civiques.

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