Afrique Politique

DEUX SOLDATS DU PREMIER MINISTRE DION NGUTE ASSASSINÉS

La sale guerre se poursuit avec son lot de victimes. Les militaires se retrouvent pris au piège et tombent sans parfois voir de qui est l’ennemi et de quel côté il arrive. Le terrain est miné par les explosifs et les attaques surprise dans le chaudron des régions anglophones du Cameroun .

Deux militaires ont encore  été surpris lundi 14 septembre 2020 par une attaque attribuée à un groupe séparatiste à Bongongo,  village natal du Premier ministre Joseph  Dion Ngute.

« Attaque surprise ambazonienne contre des soldats à Bongongo, village du premier ministre situé dans le sud-ouest. 2 soldats ont été abattus. En attendant l’identité des 2 victimes le nombre de soldats tués depuis le début de la guerre passe à 1091 », a indiqué le lanceur d’alerte Nzui Manto dans un premier temps.

L’une des victimes de cette attaque sera finalement identifié. Il s’agit d’Achille  Nganso. Il était chargé de sécuriser la villa du Premier ministre Joseph  Dion Ngute .

« Achille  Nganso était en compagnie de son camarade (lui aussi décédé) chargés de la sécurité de la villa du Premier ministre à Bongongo. La route qui menait à la villa était jonchée de mines. C’est en se rendant à la villa que leur véhicule a sauté sur une mine et les 2 soldats ont péri sur le champ », confirme un témoin .

Pendant que le gouvernement annonce la reconstruction et l’organisation des élections régionales en décembre, la situation sur le terrain est très loin d’être sécurisée. À  Bamenda, dans la région voisine du Nord-Ouest, les villes mortes sont toujours scrupuleusement respectées. On a d’ailleurs assisté aux échanges de coups de feu entre l’armée et les combats séparatistes en plein marché et dans les artères de la ville durant cinq jours.

De Commercial-Avenue, la principale artère de la ville, aux quartiers populaires, pas âme qui vive dans les rues les jours de villes mortes. Seule exception notable, l’enclave sécurisée d’Up Station, le quartier où sont concentrés les locaux des services administratif, sous la protection de la base de la 5ème région militaire. On dénombrerait plus d’un millier de militaires camerounais ayant perdu déjà la vie dans cette guerre qui n’en finit pas.

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