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COVID-19: UNE ÉTUDE FAIT D’INCROYABLES RÉVÉLATIONS SUR LA CHLOROQUINE

Présentée comme le médicament miracle qui a sauvé Marseille de l’hécatombe, la chloroquine est maintenant considérée comme dangeureuse. Son prometteur risque d’être vu comme un charlatan.

La chloroquine a été perçue comme un remède miracle contre le coronavirus pour les uns, notamment sous l’impulsion du Professeur Raoult à l’IHU à Marseille, et comme un mirage pour les autres. Mais depuis 48 heures , une étude observationnelle d’ampleur semble confirmer que ce traitement est plus dangereux qu’efficace.

L’étude, publiée dans The Lancet, se base sur 96 032 malades et 671 hôpitaux et donne des chiffres de mortalité inquiétants lors de l’utilisation de la chloroquine. Sur les plus de 96 000 patients, 1 868 patients ont reçu de la chloroquine, 3 783 chloroquine + macrolide, 3 016 hydroxychloroquine, et 6 221 hydroxychloroquine + macrolide (dit protocole R.) 81 144 patients se retrouvaient dans le groupe « contrôle » et n’ont pas eu ce traitement.

La mortalité du groupe témoin est de 9,3% alors que pour le groupe chloroquine le taux est de 16,4%, le groupe chloroquine + macrolide : 22,2%, le groupe hydroxychloroquine : 18% et enfin le groupe hydroxychloroquine + macrolide : 23,8%. Le risque de surmortalité a donc été évalué entre 33,5% et 44,7% chez des patients prenant ces traitements. Au total, ce sont 10 698 (11.1%) patients qui sont décédés à l’hôpital… Face à ces résultats, le ministre des Solidarités et de la Santé a décidé de saisir ce samedi le Haut Conseil de la santé publique pour qu’il l’analyse et propose sous 48h une révision des règles dérogatoires de prescription de cette molécule.

On peut donc déjà conclure que le traitement à base la chloroquine du professeur Didier Raoult adopté dans plusieurs pays, ne sera jamais validé dans son propre pays, la France.

Les derniers chiffres du coronavirus ont été livrés, mais partiellement, samedi 23 mai 2020, la Direction générale de la Santé n’ayant pas donné de chiffre de mortalité globale et repoussant la publication de ces données à lundi seulement. La faute aux données des Ehpad qui sont manifestement manquantes en cette fin de semaine et au pont de l’Ascension. Seules les données hospitalières ont été communiquées. Elles confirment une amélioration avec 205 hospitalisations de moins et 36 admissions en réanimation en moins. Du côté des décès, le dashboard du gouvernement mentionne tout de même 17 987 décès à l’hôpital, soit 43 de plus que la veille. Voici les statistiques disponibles :

144 806 cas confirmés par PCR, soit 250 de plus

17 987 décès à l’hôpital, soit 43 de plus

17 178 hospitalisations en cours, soit 205 de moins

1665 personnes actuellement en réanimation, soit 36 de moins

64 547 personnes sorties de l’hôpital, soit 338 de plus

NB : les données relatives aux personnes hospitalisées et en réanimation présentées ci-dessus correspondent au nombre de patients en cours de soins et non du cumul depuis le début de l’épidémie.

En cumul, on enregistre 100 225 hospitalisations. De même, les hospitalisations et cas en réanimation supplémentaires en 24 heures correspondent à des chiffres net, tenant compte des guérisons et des décès. Dans les dernières 24 heures en France , en brut, 233 hospitalisations de plus ont été enregistrées et 30 admissions en réanimation. Mais la question lancinante reste: avec quel médicament soigne-t-on tous ces patients qui guérissent dans les hôpitaux ?

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