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C’EST OFFICIEL ! MOTSEPE LE PION DU PACTE COLONIAL S’INSTALLE À LA CAF

C’est officiel : à l’issue de l’assemblée générale élective organisée à Rabat au Maroc, le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe est officiellement devenu ce vendredi le 8e président de l’histoire de la Confédération africaine de football (CAF) ! Seul candidat en lice, le président du club des Mamelodi Sundows a été élu par acclamation pour un mandat de quatre ans, conformément aux statuts de l’instance dirigeante du football africain. Il succède au Malgache Ahmad Ahmad, condamné en novembre 2020 à 5 ans de suspension par la FIFA pour des violations du code d’éthique (le Tribunal Arbitral du Sport a ramené cette sanction à deux ans) qui l’ont empêché de briguer un nouveau mandat.

Aucun suspense pour l’élection par acclamation du président de la CAF. Le couvert était déjà mis en place et le tapis rouge pour le pion du nouveau colon de la FIFA en Afrique, Patrice Motsepe. Tous les prétendants avaient déjà retiré leur candidature pour se coucher à plat ventre devant leur maître blanc, Gianni Infantino, qui a choisi qui doit le représenter à la Confédération Africaine de Football et exécuter ses ordres.

Ce vendredi 12 mars 2021,à Rabat au Maroc, l’élection du nouveau président de la Confédération Africaine de Football (CAF) s’est déroulée comme une pièce de théâtre savamment montée par le metteur en scène Infantino .

Une grossière manœuvre de la Fifa et les fédérations égyptienne et marocaine. C’est ainsi que les candidats déclarés à la présidence de la Caf se sont retrouvés le 27 février 2021 à Rabat au Maroc pour un «accord » baptisé «Pacte de Rabat ». C’est dans cette lancée que l’ivoirien Jacques Anouma, le sénégalais Augustin Senghor et le mauritanien Ahmed Yahya ont renoncé à leurs candidatures  à la présidence de la Caf ouvrant ainsi le boulevard à Patrice Motsepe.

Cet accord dicté par le maître Infantino à ses enfants,  indique clairement que Jacques Anouma sera nommé conseiller du nouveau  président de la CAF, alors que Augustin Senghor et Ahmed Yahya deviennent respectivement deuxième et premier vice-présidents. Sur le continent,  plusieurs analystes parlent d’un « accord néocolonial ». Mais le président  de la FIFA qui a parcouru toute l’Afrique pour rencontrer les chefs d’État africains, estime que c’est une très bonne opération pour le continent noir où les élections et la démocratie ne servent à rien.

«Je suis heureux que la Fifa ait pu contribuer, ne serait-ce qu’un peu, à ce moment crucial pour le football sur ce grand continent. L’accord obtenu par les candidats est un signal fort pour l’Afrique, également pour le monde. L’Afrique est présente et constitue un acteur essentiel pour l’avenir du football mondial. C’est également le signe de l’unité et de l’engagement d’amener le football africain au plus haut niveau, c’est-à-dire à la place qui est la sienne», se félicite Gianni Infantino, le président de la Fifa.

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