Sports Sur le poteau

LES ARBITRES DIRIGENT LES MATCHS AVEC LES PISTOLETS

Les matchs de football en Haïti ressemblent à la guerre. Malgré le joli nom du stade baptisé Parc Immaculée de Marie où joue l’équipe FC Port-de-Paix , les matchs de football s’y déroulent comme en enfer. On se souvient encore d’un derby entre FC Port-de-Paix et ASSL qui s’était terminé en bagarre entre supporters et policier, après que l’arbitre ait bombardé un coup de poing suivi d’une gifle à un joueur.

Cette fois-ci c’est autre scène ubuesque  qui a eu lieu le week-end écoulé en championnat d’ascension. Lors d’un match comptant pour la 9e journée entre les équipes de la Juventus des Cayes et l’Eclair de Petit-Goâve au parc Larco, l’arbitre de la rencontre, Daphnis Faustin s’est transformé en shérif en sortant  un pistolet en plein stade, doigt posé sur la gâchette, prêt à tirer en guise de protection à la fin du match.

L’information rapportée par la télévision haïtienne pourrait faire rigoler, sauf qu’en Haïti où le football n’a jamais brillé dans une compétition internationale,  on peut tuer pour le peut tuer pour une simple erreur d’arbitrer d’un match de deuxième division. Les policiers eux-mêmes qui tentent de protéger l’arbitre sont parfois tabassés par les supporters. Alors, certainement cet arbitre vient de trouver le moyenle plus sûr pour éviter que les joueurs et les fans contestent les décisions arbitrales et même poser une action négative auprès d’eux. Mais en fait, si ce n’est pas drôle du tout, alors on se contentera de dire qu’on attend l’officialisation des pistolets à la place des sifflets à Haïti.

En Haïti où rien n’est en place contre les actes d’agressions des officiels, à moult reprises les spectateurs et les joueurs sont souvent sur les nerfs et se défoulent sur les arbitres. Les arbitres haïtiens soutiennent leur collègue et sont prêts à adopter la même méthode pour mettre u fin aux actes barbares exercés contre eux. Et, selon toute vraisemblance, certains d’entre eux ont décidé de demander l’autorisation du port d’arme afin de se sécuriser eux-mêmes contre toutes actions violentes qui leur seront posées.

L’image de l’arbitre Daphnis Faustin a enflammé les réseaux sociaux avec son  arme à la main, doigt sur la gâchette et quelques bodyguard en civil pour prendre la direction du vestiaire après les 90 minutes de jeu. Le responsable de la commission nationale des arbitres (CONA), Rosnick Grant a confirmé l’authenticité de la photo qui circulait et a même félicité Daphnis Faustin pour son sang froid malgré les agressions subies auprès de l’entraîneur de la Juventus des Cayes et le portier titulaire de cette formation: « Oui l’image est réelle et s’est produite après les 90 minutes de la rencontre Juventus des Cayes et Eclair. Le match s’est déroulé volontairement sans la présence policière et l’arbitre a subi pas mal de pression de l’entraîneur et du gardien Cayen et a dû recourir auprès de son pistolet, laissé entre les mains de deux autres agents de la PNH. Il faut féliciter son calme, sa sérénité dans l’affaire si non, ce serait une autre affaire ».

Si l’arbitre anglais qui a officié le match retour des quarts de finale retour entre Real Madrid et Juventus était en Haïti, il aurait sorti son pistolet aussi pour se protéger contre Buffon et les joueurs de la Juventus qui étaient sur le point de l’agresser.

Kabitounou

Articles Similaires

Quitter la version mobile