Politique

LE PRÉSIDENT ABDOU DIOUF AVAIT REFUSÉ DE FRAUDER L’ÉLECTION CONTRAIREMENT À PAUL BIYA

S’il était Abdou Diouf !

En mars 2000, le Sénégal organise une élection présidentielle. Abdou Diouf, président depuis le 1er janvier 1981, affronte au second tour, son éternel rival et par deux fois ancien ministre D’État, Abdoulaye Wade.
Les résultats parviennent au ministère de l’Intérieur. Ils ne sont pas bons pour ce président qui a été aussi, de 1970 à 1980, Premier ministre du Sénégal. Le ministre de l’Intérieur, le général Lamine Cissé, cette nuit-là, annonce la mauvaise nouvelle au chef de l’État; mais il l’atténue rapidement en indiquant qu’il peut arranger les choses (en clair, manipuler les chiffres).
Abdou Diouf lui dit, « je vais vous rappeler ».

Immédiatement, il prend son téléphone, appelle le candidat de l’opposition et lui présente ses félicitations. Plus tard, il dira dans un message aux Sénégalais qu’il avait entendu leur message

C’est ainsi que cet ancien étudiant de l’Institut des hautes Études d’outre-mer, au parcours totalement similaire à celui du chef de l’État camerounais, Paul Biya, est rentré dans l’Histoire.

Quelques jours plus tard, dans un moment exceptionnel de célébration de la démocratie et de fierté sénégalaises, Diouf organisa l’entrée en fonction de son successeur. Le Sénégal était invité à un sommet de l’organisation de la Conférence islamique qui se tenait quelques jours après son installation au pouvoir. Wade choisit d’y envoyer son prédécesseur, qui devait en profiter pour dire au revoir à ses pairs.

Depuis lors, l’imposture n’a plus jamais prospéré au pays de Senghor, le premier président du pays qui démissionna le 31 décembre 1980 pour laisser la place à son successeur constitutionnel.

Après le procès de la présidentielle 2018, qui a étalé aux yeux du monde, toute la honte et les bassesses de nos hauts fonctionnaires, toute la délinquance des dirigeants au pouvoir…

Si le Cameroun était le Sénégal, et Abdou Diouf son chef d’État,
Si Paul Biya pouvait copier chez Diouf, comme en 1982, son successeur imitait Senghor,
Si notre leader pouvait entendre le message des Camerounais!

Pour la Paix!

Venant Mboua

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