Afrique Politique

16 SOUS-PRÉFETS CAMEROUNAIS FUIENT LES DEUX RÉGIONS ANGLOPHONES

Le 20 septembre dernier, on a appris que l’hôtel Ayaba de Bamenda avait été pris d’assaut par les combattants sécessionnistes. Des tirs nourris des forces armées ambazoniennes crépitaient de façon ininterrompue  depuis 5 h du matin. Cet hôtel hébergeait l’ensemble des préfets de la région du Nord-ouest, des hauts responsables du ministère de l’Administration territoriale  venus faire le point sécuritaire avec le ministre Atanga Nji. Ils avaient  également attaqué la légion de gendarmerie .

Il y a quelques jours seulement, on apprenait que c’est le convoi du gouverneur du Nord-ouest qui a été violemment attaqué.

L’on apprend maintenant que 16 sous-préfets   des départements de la Mechum, du Bui la Meme et du Lebialem, refusent de prendre leur poste de peur d’aller se jeter dans la gueule des loups.

Selon Agence Cameroun Presse qui relaie cette information de « TeboPost », ils sont au total 16 diplômés de l’ENAM qui, jusqu’ici n’ont pas pris leurs fonctions de sous-préfet dans ces départements des régions en crise, à savoir le Sud-ouest et Nord-Ouest.

Citant un communiqué officiel du Ministre de l’Administration territoriale, TeboPost mentionne que ces administrateurs civils sont menacés de licenciement pour avoir refusé de prendre leurs fonctions.

Le décret n° 78/CE/2019/007 stipule pourtant que tous les diplômés de l’ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment.

« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu’ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest ? », s’interroge TeboPost .

Rappelons que gouvernement camerounais est confronté au phénomène de désertion et de refus des fonctionnaires de prendre service dans les régions anglophones, devenues théâtres de confrontations entre armée et séparatistes.

Des abandons de postes se multiplient dans ces deux régions et les personnels de l’Etat font l’objet d’enlèvements et d’assassinats ciblés

L’on a encore en mémoire l’enlèvement du sous-préfet de l’arrondissement de Batibo le 11 février 2017 et dont on est toujours sans nouvelles.

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