PRÈS DE 50 CANDIDATS AUX ÉLECTIONS KIDNAPPÉS PAR LES SÉCESSIONNISTES
Invité de l’émission « L’Arène » sur la chaine de télévision privée Canal 2 International, le vice-président du SDF Joshua Osih a révélé que quarante-quatre (44) des membres de son parti déclarés candidats aux prochaines élections législatives et municipales, ont été kidnappés par des combattants sécessionnistes depuis une semaine.
« Nous avons 44 de nos militants qui sont kidnappés par les sécessionnistes pour la simple raison d’avoir été des candidats SDF. (…) Depuis plus d’une semaine, ces personnes ont été éloigné de leur famille, (…) nous craignons pour leur vie », a déclaré Joshua Osih.
« Nous n’allons pas envoyer nos militants qu’ils soient candidats, scrutateurs ou des électeurs se faire tirer dessus tout simplement parce qu’ils vont au vote. C’est notre position et nous avons le droit d’avoir cette position. (…) Je pense que si nous ne pouvons pas aller dans le Nord-ouest et le Sud-ouest pour cette élection, aucun autre parti ne peut y aller », avait-t-il ajouté .
Si déjà les candidats du SDF sont déjà enlevés avant le scrutin, qu’en sera-t-il au mois de février 2020 lors des élections ? Si donc deux régions comptant 20% de la population ne peuvent pas participer aux élections législatives et municipales, qui seront donc leurs représentants ? N’est-ce pas une validation de la sécession ? L’État peut-il assurer la sécurité des candidats et des électeurs dans ces conditions ?
« Je ne veux pas être escorté au Cameroun. Je me suis toujours senti libre avec les gens et je continuerai à me sentir libre avec les gens. Je n’aurai jamais peur du peuple. Le jour où je commencerai à craindre les gens que je n’irai plus vers eux, je démissionnerai de mes fonctions de président du parti », a déclaré Fru Ndi à Limbé le 13 juin 2019. Le 28 juin 2019, le SDF annonçait l’enlèvement de Ni John Fru Ndi. 30 heures plus tard, il était libéré. Pas sûr que quelqu’un prenne le risque dans de telles conditions de haute insécurité.