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PLUS DE 7 CHEFS D’ACCUSATION CONTRE ALAIN MEBE NGO’O

L’ex- ministre de la Défense , homme fort du régime de Yaoundé, annoncé depuis quelques années comme le successeur de Paul Biya,   Edgar Alain Mebe Ngo’o, est dans de sales draps. Ce week-end, les enquêteurs du Tribunal Criminel Special ont fait une descente dans son village à Nkolfong, ont fait escale à Zoetele  et ont mis les voiles partout au Sud du pays pour répertorier tous ses biens et investissements.

Cette semaine sera décisive puisqu’il y aura une confrontation au TCS où il a été entendu la dernière fois durant cinq heures par les enquêteurs. Même s’il  y a eu un soulagement au moment où il est sorti vendredi à 19 heures pour regagner son domicile, l’étau s’est sérieusement resserré autour de l’ex ministre.

Quand il était parti du ministère de la Défense pour prendre le porte-feuille dr  ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o  avait été convoqué au TCS, mais ne s’y était pas rendu. Le ministre de la Justice Laurent Esso avait donc demandé aux enquêteurs de se déplacer pour aller l’entendre à deux reprises dans son bureau , sur une affaire de surfacturation . Maintenant qu’il n’est plus ministre, tous les dossiers s’accumulent jusqu’à l’affaire de l’Albatros qui a entraîné en prison les dignitaires du régime dont l’ancien secrétaire général de la presidence Jean Marie Antangana Mebara . Et selon les sources proches de l’enquête, il y a actuellement sept chefs d’accusation qui pèsent contre Edgar Alain Mebe Ngo’o.

Déjà interdit de sortie du territoire national , l’ex-ministre est même désormais interdit de quitter sa résidence principale de Yaoundé située dans le quartier d’Odza. Son domicile a été placé sous la surveillance des policiers du Groupement spécial d’opération ( GSO ), qui fouillent chaque visiteur.

L’ancien ministre de la Défense qui avait tout le respect des hauts gradés de l’armée et qu’on hésitait pas à présenter comme le dauphin de Paul Biya  a adressé une lettre manuscrite de quatre pages au chef de l’État à la sortie de son audition au Tribunal Criminel Special pour  se plaindre des « persécutions » dont il fait l’objet, entre autres . La lettre qui avait également des révélations croustillantes est bien arrivée à la présidence de la république, mais Paul Biya n’a pas daigné lui répondre.

Mebe Ngo’o et son épouse Bernadette ont été entendus le 14 février 2019  dans pas moins de sept affaires , dont le dossier brûlant  MagForce, du nom de cette société française de matériel de sécurité que dirige Robert Franchetti où l’ancien ministre de la Défense est soupçonné de surfacturations et de détournements . Viennent s’ajouter les affaires de l’avion présidentiel dénommé L’Albatros , la rénovation de la maison des combattants de Douala, de la digue du Logone, de l’immeuble de la sûreté nationale, des achats d’armes au chinois Poly technologies et le dossier  du Centre interrégional de coordination. Et ce n’est pas tout! Le nom d’Edgar Alain Mebe Ngo’o apparaît aussi dans le dossier de la Camerounaise Des Eaux ( CDE) qui a aussi conduit le ministre Antangana Kouna à la prison centrale de Kondengui.  Tout ça sent mauvais. Très mauvais au moment où le vent de la succession balaie toutes les menaces qui hantent ou guettent le palais d’Etoudi.

J. RÉMY NGONO

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