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MAMADI DOUMBOUYA AUTORISE L’ÉVACUATION D’ALPHA CONDÉ

Renversé depuis le 5 septembre 2021, l’ex-président Guinéen, Alpha Condé, âgé de 83 ans et malade, va se faire soigner à l’étranger. Selon un communiqué, le délai de son traitement à l’étranger est de 1 mois. Le président déchu de la Guinée Alpha Condé, 83 ans, renversé par un coup d’Etat militaire le 5 septembre, a été autorisé vendredi à quitter le pays.

C’est un communiqué du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) qui a annoncé cette décision dans la soirée du vendredi, 31 décembre 2021. Par la voix de sa porte-parole, Lieutenant-Colonel Aminata Diallo, le CNRD dit avoir accepté d’autoriser l’ancien président guinéen à sortir qu’après un engagement de la CEDEAO, en date du 23 décembre, que l’ancien dirigeant rentrera en Guinée dans une période n’excédant pas un mois, sauf l’avis contraire de ses médecins traitants.

Cette annonce a été précédée par la lecture d’un autre communiqué dit « engagement de la CEDEAO », qui explique que l’institution sous-régionale a promis à la junte militaire guinéenne que le champion du RPG arc-en-ciel reviendra en Guinée dans une période n’excédant pas un mois.

Le président déchu  Alpha Condé a été successivement gardé par les militaires au palais Mohamed V, à Kaloum, et à la résidence de son épouse, à Landéah (Commune de Dixinn). Ces derniers temps, des rumeurs ont circulé en Guinée sur la dégradation de son état de santé. Mais, quelques jeunes de son parti, le RPG arc-en-ciel, qui ont manifesté pour sa libération, avaient été arrêtés devant leur siège. Et, les responsables de l’ancien parti au pouvoir ont toujours prôné des négociations en coulisse avec les militaires ont pouvoir.

Cette mesure a été saluée par les partisans de l’ancien président qui espèrent d’autres mesures en faveur de leur leader. Souleymane Keita, ancien député et porte-parole du RPG : « Cette information, nous l’avons accueillie avec soulagement. Depuis le 5 septembre, nous n’avons aucune information du président. Notre préoccupation principale, c’était sa santé. À partir de là, c’est un ouf de soulagement au niveau du RPG et de l’ensemble de nos militants. Nous espérons que dans un futur proche, il aura la possibilité de recouvrer sa liberté comme nous l’avons toujours souhaité ».

La société civile salue également cette mesure purement humanitaire, mais, en même temps elle s’interroge. Bailo Barry de l’ONG Destin en main : « Pour se faire soigner oui, il a le droit d’aller se faire soigner. Mais, il faut qu’il soit encadré, qu’il soit toujours dans un périmètre de sécurité pour qu’il n’ait pas accès à ses réseaux ».

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