ARRIVÉE DE LA DÉPOUILLE DE PEK : LA POLICE TIRE SUR LES POPULATIONS À PENJA
Quelle folle journée! Il est 10h 05 quand le long cortège funèbre de Paul Éric Kingue foule le sol de la commune de Njombé-Penja. Direction sa ville natale, Penja.
La presse présente sur les lieux est sous bonne escorte de la gendarmerie. À l’entrée de la ville de Penja, c’est un blocus Total. Les populations, fans, sympathisants, militants du MPCN bloquent le corbillard, et exigent une escorte à leur façon.
La police est obligée de tirer au gaz lacrymogène pour dissuader ces populations médusées, abasourdies, sans voix. Que non!!! Le gaz lacrymogène ne pourra pas les dissuader. Le sous-préfet est obligé de descendre de son véhicule et tout de suite il se ravise. Les militants sont donc appelés au côté du corbillard et c’est le début d’un dernier hommage à PEK qui commence par un tour de ville. Le corbillard qui, au départ, ne devait pas s’arrêter à son domicile, finalement va se raviser car le défunt Maire, même mort reste dans les mémoires et impose son diktat.
Quand j’écris ces lignes, la dépouille de PEK se trouve encore devant son domicile, loin de sa tombe. C’est une autre épreuve, celle de son enterrement qu’il me faudra vivre personnellement.
En passant je dois avouer que le gaz lacrymogène ne donne pas le lait’ j’ai été gazé aujourd’hui, et je dois dire ici que je pouvais in-extremis me retrouver à l’hôpital. Oui c’est aussi ça les risques de ce métier. Ce n’est pas facile, mais on s’y plaît car on l’aime et PEK mérite tout ce sacrifice surtout avec cette fine pluie qui s’est abattue tout long du procès vers son domicile dans la ville de Penja.
Bilevuz Minkam